tag:blogger.com,1999:blog-63960407029130847742024-02-19T06:16:26.036-08:00cellulodreamC'est à cause du cinéma. Parce que le binaire pour ou contre est limité. Parce qu'on ne sait jamais. Par amour aussi.
C'est à cause de Paris. A cause d'internet. Par ennui. Parce qu'il y a déjà trop de choses dites. Parce qu'il n'y a peut être rien à dire.
C'est surtout parce que j'avais envie.Claremaryhttp://www.blogger.com/profile/04997517915012629348noreply@blogger.comBlogger211125tag:blogger.com,1999:blog-6396040702913084774.post-83872380308122802862023-09-22T08:25:00.004-07:002023-09-22T08:30:26.091-07:00Paradis @ Mk2 Beaubourg<p> </p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-layout-grid-align: none; text-autospace: none;"><span face=""Calibri Light",sans-serif" style="color: black; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-bidi-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"></span></p><blockquote><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-layout-grid-align: none; text-autospace: none;"><span face=""Calibri Light",sans-serif" style="color: black; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-bidi-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><i>L’enthousiasme de
Galilée, découvrant la possibilité de calculer la chute des corps mathématiquement
grâce à la transformation de tous les anciens mouvements de la phusis antique
en un seul mouvement de points sans prédécesseurs et sans voisin, se retrouve
aujourd’hui, mais à l’inverse, dans les découvertes des biologistes, aussi
enthousiasmés de découvrir à quel point les corps ne sont pas </i>séparés <i>les
uns des autres, mais </i>entrelacés <i>avec leurs prédécesseurs et leurs
voisins (Bapteste, 2018 ; Gilbert et Epel, 2015).</i><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-layout-grid-align: none; text-autospace: none;"><span face=""Calibri Light",sans-serif" style="color: black; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-bidi-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;">Bruno Latour, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">« Ce cheval ne tient plus dans le cadre »
ou les nouveaux avatars de l’analogisme, </i><span style="mso-bidi-font-style: normal;">in</span><i style="mso-bidi-font-style: normal;">. Au seuil de la forêt, </i><span style="mso-bidi-font-style: normal;">Tautem, 2019</span></span></p></blockquote><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-layout-grid-align: none; text-autospace: none;"><span face=""Calibri Light",sans-serif" style="color: black; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-bidi-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="mso-bidi-font-style: normal;"><i><o:p></o:p></i></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-layout-grid-align: none; text-autospace: none;"><span face=""Calibri Light",sans-serif" style="color: black; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-bidi-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: left;"><span style="font-family: inherit;">De Paradis, jamais, perdu. Un cinéma au réel, en
Sibérie. S’ouvre sur la glace et la neige, sur l’Épinal, ce qui en chacun est
de ces espaces lointains, perdus, sauvages. Et de sauvage effectivement ils ont
cela qu’ils sont peu habités, que d’action d’homme ils n’en subissent que peu. Pour autant, et se manifeste l’impossible virginité ou sauvagerie,
indépendance, d’une quelconque part de cette planète : ils en pâtissent.
De là, le film. L’espace est vaste, sporadiquement habité. Suffisamment pour
que des enfants naissent, que des spectacles se montent, des mythes se
transmettent. Suffisamment pour que, lorsque le feu gronde, des larmes brillent
dans les yeux.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-layout-grid-align: none; text-align: left; text-autospace: none;">
</p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: left;"><span style="font-family: inherit;">Shologon est un village, l’unité de lieu de <i>Paradis(e)</i>. Shologon est tangible, régi.
Mais Shologon est trop petit, dans une région trop abandonnée, pour que l’on y
fasse la guerre au feu. Shologon, seul alors, sort de la modernité, sort de la
tradition, et Shologon se meut. Alexander Abaturov, qui fait le film, au sens
où il l’écrit, le réalise, le porte et l’accouche, a d’abord été journaliste.
C’est important parce que c’est ce que le film dit. Il dit qu’il connait Susan
Sonntag qui a écrit <i>Regarding the
pain of others</i>, qu’il connaît la sensation et qu’il voudrait la retrouver.
Il montre qu’il sait l’image de l’incendie dans les médias est un aveuglement :
masse indistincte et hystérique de flammes. Le feu, sa violence, son intensité,
sa luminosité, sa sauvagerie – oui. Sauvage serait alors ce qui est autre, ce
qui est loin, ce que je regarde avec terreur, avec fascination. Oui, avec
désir. Oui, sidéré, ou aveuglé. Shologon a la télé, a le téléphone, a le drone.
Shologon a aussi la fumée. Shologon part en voiture, en tracteur, avec des
lunettes et des foulards. Shologon voit le feu, unité des temps de <i>Paradis(e),</i> ses têtes sournoises, le
nomme « Dragon ». Shologon a le courage de le voir avancer, de le
regarder dormir, et même de l’encercler. Shologon connait le temps des saisons,
l’échelle des vies. Shologon alors attend la pluie.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: left;"><span style="font-family: inherit;">La caméra, qui est l’œil par lequel nous vivons cela
depuis nos salles noires de quelques cinémas de Paris, sait aussi. Sait qu’elle
est à Shologon comme elle sera à Paris, qu’elle travaille entre pour qu’un avec
soit possible ; pour que Shologon compte à Paris, que Paris existe à
Shologon. Elle est une fois nommée, située. Le reste du corps du film, qui est le
montage, le son, les crédits et les mots, fait preuve de la même délicatesse,
du même sérieux. S’ouvre et se ferme en quelques mots blancs sur fond noir pour
situer, sobrement, la scène présentée. Laisse la situation s’installer et les
gens être plutôt que se présenter. Tu arrives et tu dors dans le gymnase, envoyé
par une administration, habitant du village, secrétaire, maire – à l’écran
comme dans la vie. Et comme dans la vie, se conjuguent les espaces, le feu
immense, les arbres qu’il faut sacrifier pour en sauver, la futilité d’une
année qui n’empêchera pas la suivante. Comme dans la vie j'ai peur, il a peur, elle aussi, nous tous sommes terrorisés pour Shologon comme nous le sommes pour ici, comme nous ne parvenons jamais à l'exprimer. Très beckettien, le film se confronte à son impuissance, à l'échec, sans humour ni désespoir, avec une mesure qui force le respect, avec une mesure qui respecte le spectateur et tous les sujets. </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto; text-align: left;"><span style="font-family: inherit;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-layout-grid-align: none; text-autospace: none;"><span face=""Calibri Light",sans-serif" style="color: black; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-bidi-theme-font: major-latin; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><br /></span></p>
<iframe allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/f19ctpS1gI0?si=kwXInnqM-5tCAGCP" title="YouTube video player" width="560"></iframe>Claremaryhttp://www.blogger.com/profile/04997517915012629348noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6396040702913084774.post-41184373787169347442022-01-30T12:16:00.011-08:002022-01-31T10:57:06.153-08:00Municipale @ Mk2 Beaubourg<p><b> Pourquoi les gens qui s'aiment</b></p><p><i></i></p><blockquote><p><i>"</i><i>Puisque j’ai parlé d’un détour par la caméra, celle-ci apparaît comme un lieu,
ce qui est déjà tout autre chose que de n’être que cette boîte d’où
vont se projeter les malices d’un camerlingue dont le dernier des soucis
est de modifier le monde ou lui-même dans quelque sens que ce soit,
camerlingue ou camériste, le prince sera bien servi, qu’il soit pape ou
tyran ou pouvoir, tout simplement."</i></p><p>Camérer, Fernand Deligny, 1977 </p></blockquote><p></p><p>Traverser le désert. Ce qu'on attend du fils (qu'on ne veut pas laisser aller, qu'on incorpore), du géographe, des deux enfants, du Petit Prince et de Doc, le fil narratif de Kramer, celui avec lequel descendre la <a href="https://youtu.be/5w0QNQ3I7YE" target="_blank"><i>Route One</i></a> est pour toujours voyage au présent, une élégie pour maintenant. <i>Municipale</i> vient après <a href="https://youtu.be/1ZzQw3VxzFE" target="_blank"><i>La Cravate</i></a> interroger ce qui fait politique, démocratie, parole publique, scrutin, élection, mobilisation, débat, engagement, Grand Récit, dans une France qui n'est pas Paris, qui n'est d'ailleurs pas la France mais le prisme des Ardennes, qui est brumeuse, aimée. La France, dans ce film, serait autre chose: un panoptique avec la capitale pour tour, oeil du Mordor, nerf de la guerre, un horizon lointain. Un fantasme qui, à mesure que la bouche de son autre s'ouvre, s'efface, humiliée par ces 27% de pauvres réels, par ces tours "pieds noirs" réelles, par le "Terminus" si réel, par le football et la bière, par les cerises jaunes et rouges. Un fantasme qui est pourtant l'origine du regard à chaque fois porté sur les scènes que l'on voit, dans quelques salles (de Paris), et qui tient probablement une place centrale dans la question de la désertion des espaces mis par le film en mouvement.<br /></p><p><i>Municipale</i> est un film, avec un acteur. Il le dit "<i>moi je suis comédien</i>", "<i>sous contrat</i>", "<i>si je suis, élu je disparais</i>". Ce qu'il dit, le spectateur y croit, est avec lui, le voit, marionnette engagée par des (jeunes) cinéastes, à l'écran avec des comédiens qui ne disent rien et des gens qui parlent, pour l'exposer à l'instant d'élections et, ce faisant, exposer les élections, leur dispositif. Comédien, il est seul, ce qu'il n'avait pas compris il nous dit, devoir engager les autres à rester après lui, à jouer. Le dispositif, on le craint, les locaux le craignent, risque à tout moment tomber dans la cruauté du vivarium. <br /></p><p>Que le film s'écrive avec le réel entre les gilets jaunes et l'entrée en pandémie, cela tient du miracle. Pour autant, résumer le film à ce temps reviendrait à nier sa puissance. Encadré par ces bornes temporelles fortuites, le film est tourné dans un ancien bar-tabac devenu local de campagne, un lieu pour tous, la maison de Laurent Papot, comédien, candidat aux élections municipales de 2020 à Revin. Scène de la parole publique écoutée, animée, parfois volée par Lolo. Mais Laurent, comédien, candidat, est un homme et c'est la tension entre ces différents pôles qui, structurée par un script et un montage, font de l'expérience cinématographique un succès. Parce que personne n'est jamais dupe de la finalité matérielle, chacun peut s'en emparer, se l'approprier ou l'oublier un instant. Parce que jamais le désespoir ne l'emporte sur la fête, le spectateur anonyme, voyeur, peut se laisser aller à croire et à aimer. Parce que Laurent, entre deux âges, entre deux eaux, le cul entre toutes ses chaises, est d'une grâce incomparable. On lui dit, qu'il est sentimental, pas assez incisif, utopiste, et, hormis un tenancier de cave à vin à la franchise rance, toutes les critiques viennent de regards dont la caméra saisit le désarroi, grassement lové dans les plis de leurs bouches. D'où la place centrale des victuailles: on mange des cacahuètes, on boit des bières lumière d'ambre; d'où la force des corps glissant dans la boue du terrain municipal, se joignant dans l'étreinte virile, s'alignant en farandoles rouillées, timides et pleines de charme. On prend des forces à être ensemble, on se nourrit les uns des autres, on profite à balle de ce qui va nous être retiré. Les proto-discours de Macron, tels qu'ils ont été visionnés par l'équipe de tournage, nous sont partiellement restitués, bribes de guerre, de minorations, de grandiloquence jupitérienne. Personne ne pleure, personne ne rit, le film invite à faire silence ensemble: un choeur prend forme. <br /></p><p>Dans un temps hostile où la vanité des mobilisations donne lieu à tous les gestes cyniques (type <a href="https://www.palaisdetokyo.com/fr/evenement/carte-blanche-anne-imhof" target="_blank">Anne Imhof au Palais de Tokyo</a>), où la question centrale semble être ce viol fait à chacun des corps potentiels vecteurs d'un virus mutable à l'infini, où la pensée s'écrase sous les affects,<i> Municipale</i> est un baume. Le pari: prendre la scène du débat démocratique, y insuffler l'acte pour remplacer la foi (ou la ressusciter par transsubstantiation), dépasser les limites. En effet, si le spectateur peut s'amuser à chercher un fil pour démêler le vrai du faux, c'est que le dispositif du film appuie sur le hors champs ou, plutôt, sur le degré zéro de ce qui le fait: camérer (<a href="http://derives.tv/camerer/" target="_blank">Deligny avait tout dit</a>). Surtout, et d'une manière absolument clémente, voici enfin la dissolution des frontières: high et low brow sont comme ridiculisés par les intelligences de chacun·e·s, les catégories s'explosent (à moins de se contenter de la pauvre appellation docu-fiction) pour n'autoriser qu'une exigence, celle de la justesse (qui n'est ni sincérité ni perfection). Quant à la chaise vide, aux <a href="https://www.cnrtl.fr/definition/com%C3%A9dien" target="_blank">comédiens</a>, ils l'étaient tous, au maire qui disparait, rien n'est perdu puisqu'il n'était pas, tandis que l'effervescence, elle.<br /></p><p><a href="https://youtu.be/gavbO--t9Z8" target="_blank">Restera la joie</a>.<br /></p><p><br /></p>
<iframe allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="" frameborder="0" height="500" src="https://www.youtube.com/embed/LtsFkwQLTUA" title="YouTube video player" width="760"></iframe>Claremaryhttp://www.blogger.com/profile/04997517915012629348noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6396040702913084774.post-26703727149541299152022-01-16T05:58:00.007-08:002022-05-15T06:08:04.863-07:00Les Imprudents @ La Colline<p><a href="https://www.youtube.com/watch?v=g_QCd-BBWAE" target="_blank"><i> Il y a autant de différence... </i></a></p><p>D'abord insupportable comme la gale de voir <a href="https://www.colline.fr/spectacles/les-imprudents-0" target="_blank">l'autre</a> se saisir d'elle, gestes et voix, la résumer. D'ailleurs l'autre insupportable sans raison d'être là sur la scène à nous montrer ses atermoiements de bourgeois·e·s saisissant à peine, et sans en mesurer le poids, des mots formulés autrefois. A moins que peut-être la petite voix intérieure, Marguerite Duras ou schizophrénie, ne se supporte pas exhibée, pas partagée autrement que dans les petits plis de chacun·e. Toujours est-il qu'à la chorale, ils ont préféré la cacophonie, qu'au lisse, ils ont préféré le conflit, singeant une violence fantasmée, étant devant nous une chose qui se regarde faire, mettant en nous toute la cruauté de la mère et du frère, du temps présent, nous renvoyant à notre lâcheté d'ombres, à notre connaissance, toujours imparfaite, des paroles tenues par le héros Marguerite, à la relation qu'on entretient à ce passé, quand on l'a rencontrée. </p><p>Insupportable Pythie, femme transie de désir, mélomane, musicienne, cinéaste, passion. Passion. Et les corps des acteurs sur la scène d'être jamais Duras, jamais Depardieu, parfois Akerman, entre Madeleine Renault et Bulle Ogier, parlant du Camion sans le dire. Etant d'ailleurs des gens, comme nous traversés par des mots qui tombent de leurs bouche plus qu'ils ne les nourissent. </p><p>Jusqu'à ce que, Isabelle et son chien aillent à Neauphle avec nous. Jusqu'à ce qu'elle soit là. Qu'elle nous parle, par Isabelle et Margo, le setter lemon, depuis les limbes qui sont ce temps que l'on refuse de quitter. Jusqu'à ce que le voyage d'Isabelle nous montre notre déni du temps, nécessairement passé, où elle a été, et qu'il nous faut laisser.<br /></p><p> </p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhaHh62A2Mrdf-bttHZF2ChMz80zGCk4cGU9KF8--C7uDk4y309nqfiw8jDKnUesJvq_uUccROd6Vh8QsSl6gdtHcfHhI--yKwVI4jGzVCxK2dAVKv9IzEn5P85HgFf6z42GuVwRawxSITipYjLKtgsX9Cgj_My1adrI492w_JhUzXoY9Y3LqNuLQeG1A=s1000" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="550" data-original-width="1000" height="220" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhaHh62A2Mrdf-bttHZF2ChMz80zGCk4cGU9KF8--C7uDk4y309nqfiw8jDKnUesJvq_uUccROd6Vh8QsSl6gdtHcfHhI--yKwVI4jGzVCxK2dAVKv9IzEn5P85HgFf6z42GuVwRawxSITipYjLKtgsX9Cgj_My1adrI492w_JhUzXoY9Y3LqNuLQeG1A=w400-h220" width="400" /></a></div><br /><i> </i><br /><p></p>Claremaryhttp://www.blogger.com/profile/04997517915012629348noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6396040702913084774.post-82576391331384683632020-09-25T03:33:00.001-07:002020-09-25T03:33:27.664-07:00aux éclats @ théatre de la Bastille<p><b> Glaise</b></p><p>Fassbinder rencontre Stévenin rencontre Beckett rencontre Kafka rencontre les valseuses rencontre Bergson rencontre la peur rencontre le drame rencontre la barbichette rencontre l'éclat</p><p>Théâtre d'ennui, le théâtre est d'ennui, le théâtre il a dit, il le dit, être femme, pauvre, injustement lacéré, émigré, polonais, enculé. Là pas, jamais. Là non, autre. Là joue. Théâtre joue. Et cela tombe sur scène, malléable, du ciel. Bruit de chute, plein. Des corps dont on se demande s'ils s'aiment, autre encore. Là des corps qu'on enlace, qu'on veut serrer, qu'on sent. Là et vivants. Et la langue, la lalangue: ah oui l'allemand, l'anglais, le babil. Oui. Et la musique, cinéma. On était au cinéma, on a vu ça. Ils s'habillaient comme Derrick autrefois quand la télé allumée partout dans le salon allumée tout le temps, c'est pas ça. Rideau, plateau et plante en pot. C'est l'épreuve, nous cheminons. On l'a vu souffrir sur scène, on a tous ensemble vu monter, c'est monté. Ils étaient ça et puis ça. A un moment c'est plutôt lui</p><p><b>L'âge d'homme</b><br /></p><p>Dire ce n'est pas un théâtre bête. Dire. Il n'est pas là pour prouver. Rire. Sentir corps et mains sortir de, jusqu'agir, entendre des sons monter en bouche, sentir très fine la peau qui nous sépare, nous en fauteuils, de ces trois eux parfois aussi en fauteuils. </p><p>Au début loin, peur, ils étaient forts et la peur, ils regardaient grossier, fil grossier, masque grossier et mots tous grossiers. C'était pas bon, proche, sentir la peau, voir la main manipuler trop le drap, trop la peau noire du velours, faire du chiqué. Alors après c'est facile de dire ouh là ces corps là ces homme là leur âge et leur taille et leur voix et leur présence tout ça moi j'ai peur moi je juge moi je vois jusqu'à ce que, et ce n'est pas un respect pour l'épreuve, ce n'est pas seulement le plaisir de voir l'autre exposé, c'est le plaisir de recevoir. Un glissement: à un moment, un cadeau nous est donné, qui ressemble à un voyage dans le temps intérieur. Tout à coup je suis avec moi, c'est là que j'ai envie d'aller avec eux, puisqu'ils sont moi, qu'on est ensemble. Nous sommes, et ils sont, juste là. Touchants, délicats. Je pourrais presque m'aimer moi d'être si là, si heureuse enfin avec eux. C'est assez miraculeux.<br /></p><p><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh4u8jw0DVLfvgeRIl3Vv5kkxOtTx87yiqCTU_fLUVBeT_WqwSk8PxecHmbIvAQnmQWRocrqjUqGbR21pcWXVdrs-9dluO1hJRrfHccptrmCse0UaA92AAjUEsJTpob4HuXR5-91ZIkQcE3/s1200/8-eclats1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="1200" height="267" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh4u8jw0DVLfvgeRIl3Vv5kkxOtTx87yiqCTU_fLUVBeT_WqwSk8PxecHmbIvAQnmQWRocrqjUqGbR21pcWXVdrs-9dluO1hJRrfHccptrmCse0UaA92AAjUEsJTpob4HuXR5-91ZIkQcE3/w400-h267/8-eclats1.jpg" width="400" /></a></div><br /><p><br /></p>Claremaryhttp://www.blogger.com/profile/04997517915012629348noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6396040702913084774.post-86593942667672329192020-06-29T07:37:00.001-07:002020-06-29T07:37:33.953-07:00Kongo @ 3 Luxembourg<b>il sera spirituel</b><br />
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<div style="text-align: justify;">
C'est directement avec l'apôtre, avec les sirènes, le sang que l'on boit. C'est la pluie sans fin, les routes cabossées, le maillot de foot, les couleurs. C'est le marché. C'est la peau et le nez, une langue presque même. C'est ce que lui voit, que mes yeux ne savent pas. C'est traduire l'image pour l'image, le mot pour le mot, le geste. C'est la course, c'est joué. Ce sont des traits parfois la nuit sur un papier épais, ce sont des traits encore de jour dans un cahier d'écolier. Ce sont des paroles de lui ou d'elle, une voix qui ne change pas, qui occupe l'espace, qui n'a pas peur de parler. C'est la maman assoiffée à qui l'on donne de la bière, c'est toute l'histoire de Primus. C'est on pourrait te raconter mais quoi et pourquoi, c'est on pourrait se plaindre mais de quoi et pourquoi. C'est qu'on est toujours lésés, toujours effrayés, toujours vulnérables et souverains. C'est d'y être plongé, d'être avec, d'être dans. C'est de voir pour le croire, de croire sans voir, c'est savoir. C'est quand filmer c'est panser, quand il y a un pacte, quand on regarde, quand on entend. Qu'est-ce qu'on pourrait bien voir ou savoir de ce monde d'avant, ce sont les ancêtres dans la terre, ce sont les droits de chacun, un maillage. C'est l'injustice terrible, la foudre, le jugement, c'est une mère qui pleure, un 0033. <b> </b></div>
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<b><br /></b></div>
<div style="text-align: justify;">
C'est une fable, c'est intime, complètement autre, et c'est le monde. C'est géant, ce sont des tenues, des vêtements, des symboles mélangés et c'est le maillet d'hommes de peau noire sur la pierre, de machines rapides sur la pierre, de chinois. C'est le monde. Les restes du monde. Le reste du monde. C'est pourquoi ces enfants-là, pourquoi cette nuit-là, pourquoi cet éclair-là. C'est après Jean Rouch et c'est aujourd'hui. L'image est évidemment aujourd'hui. Elle dit tout, elle dit qu'elle accompagne et qu'elle joue, elle dit qu'elle interroge et qu'elle montre, elle dit qu'elle aime et qu'elle touche, qu'elle se laisse toucher. C'est être ensemble et s'entendre, c'est vivant, c'est sauver, c'est présent. C'est en bouteille mais on les vide ou on les jette, c'est sans expliquer. C'est pas le sorcier, pas le mal, c'est jamais vouloir le mal, c'est ne pas céder au mal. C'est plongé. C'est une caresse et c'est vrai, c'est étranger et vrai, ce n'est pas exotique, ce n'est pas loin. C'est politique, c'est l'Odyssée et c'est le diable. C'est tout ce qu'on pourrait soigner. </div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Un petit chat, des bougies, une fourmi, les remous du fleuve, la jambe d'un homme, la transe des femmes, la mort du prophète, le quotidien. </div>
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<br /><b></b></div>
<br />
<iframe allow="accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/lAijZifEyes?controls=0" width="560"></iframe>Claremaryhttp://www.blogger.com/profile/04997517915012629348noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6396040702913084774.post-38643017090072708192020-02-18T23:31:00.003-08:002020-06-29T07:37:46.370-07:00DANSES MACABRES, SQUELETTES ET AUTRES FANTAISIES @ L'ArchipelUn été, Jean-Louis Schefer, qui considère la séparation horizontale entre le ciel et la terre avec le même étonnement que face à Moïse écartant la mer rouge, se retrouve filmé. Plutôt: un été au Portugal, Pierre Léon, cinéaste, se présente comme réceptacle de la pensé de Schefer face à l'objectif de Rita Azevedo Gomes. Ce même été, Jean-Louis, qui a les mains de mon père et le regard de sa mère, dit au sujet des gravures de la vallée du Côa, des choses qui sont justes comme: l'entremêlement fait sens, comme: profond dans la roche, comme: rite, comme: figure, comme: simple, comme: désir, comme: ce con d'Herzog. Schefer ne se fie pas au rêve: il regarde. Bosch nous présente des ponts, la tentation de Saint Antoine se dessine à la fin d'un siècle de crise profonde de l'Eglise, de peste, de violence. Elle est postérieure à la plupart des danses macabres dont il est assez évident qu'elles n'ont de danse que le nom, qu'elles se passent dans le désert, que s'y joue la limite, qu'y commence l'histoire quand elle s'écrit, qu'elles adressent le schisme de 1054, qu'il n'est écrit nulle part dans les textes sacrés que l'image est à vénérer et, à l'époque, personne pour déchiffrer le grec, c'est la culture latine qui domine. Jean-Louis Schefer dit des choses plus précises et plus fines, revient sur ressembler-remplacer, remonte au sacrifice et au mythe, admet que le sang de buffles a peut-être coulé, que la musique console comme rien, que l'image garde les affects. Il n'entend pas, ne dialogue pas: pense. Quelque chose d'inhumain dans la machine ramassée sur elle-même, concentrée sur le chemin (et non le plan) qui se trace, qui est à trouver, entre l'inconfortable étincelle de l'idée et l'horizon.<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Trois personnes et puis plus, c'est indécis, un film qui s'admet monté, s'exhibe même dans l'écriture qui rejoue et rend compte d'un réel qui ne l'est pas tout à fait, qui ne l'a pas été, qui a pourtant capté quelque chose des musées, quelque chose des repas, quelque chose encore des pas d'hommes et de femmes que l'on sent très fragiles et dont on se demande s'ils ne sont pas des monuments tant ils contiennent d'efforts à penser le temps. De la bouche sort comme une somme de ce que l'humain ferait, des réponses à ce qu'il est, des peurs aux racines fines. De la même bouche est énoncée, hors champ, la seule vérité quant à l'art préhistorique: c'est-à-dire que son essence est d'être toujours contemporain à l'oeil qui le rencontre. De cette bouche alors, autour de cette bouche, commence un culte et qui n'est pourtant rien que le miroir, la conscience très nette d'une majesté d'être humain.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
C'est un film qui ressemble à un film de vacances avec un vieux qui radote et qui coupe la parole, qui regarde la caméra, qui croise les jambes, qui fume perpétuellement et qui réclame du vin. C'est un film de malaise, presque maladroit. C'est un film qui accueille et qui répare, presque un film espoir. </div>
<br />
<br />
<div style="padding: 56.25% 0 0 0; position: relative;">
<iframe allow="autoplay; fullscreen" allowfullscreen="" frameborder="0" src="https://player.vimeo.com/video/338262079" style="height: 100%; left: 0; position: absolute; top: 0; width: 100%;"></iframe></div>
<script src="https://player.vimeo.com/api/player.js"></script>Claremaryhttp://www.blogger.com/profile/04997517915012629348noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6396040702913084774.post-43578627244624331982019-04-03T04:54:00.001-07:002019-04-03T08:52:01.935-07:00Thomas SCHUTTE @ Monnaie de Paris<b>chips, acier, face</b><br />
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<div style="text-align: justify;">
Il pense l'espace en volume, habité, matières et corps confrontés. La main malaxe la chair, le bras dessine dans l'air. On vit. Les expressions de visages, les mâchoires refermées post-mortem, la rigueur des méthodes, l'angoisse des petites histoires anodines dont les angles morts colonisent nos têtes. La statue présente un arrêt sur image et le temps, elle se confronte au regardant, fabrique la transe vertige. La statue happe, interpelle. C'est un morceau de vie répliquée, fabriquée, posée sur un bâton, transmuée en verre, en pâte à modeler. Ce sont les doigts qui voient ce que l'oeil subit. Rien n'est acquis. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Thomas Schutte apprit d'un peintre que l'on reconnaît très bien puis s'en détacha : ce que l'on raconterait pour le sens et le temps sauf que c'est impossible, que tout est dans un déjà-là attendant depuis longtemps de se manifester, de trouver place dans le monde qu'investit l'artiste. Se répondant, dans une langue nouvelle et sans l'autorité d'une grammaire, les visages pleins d'expressions, les façades vitrées, les angles des maisons : question de générosité. Il n'y a pas de frontière parce qu'il n'y a pas de limite parce que tout exprime un être là. Pièce en trois actes, lumineuse et parlante au centre : il y a une conscience qui sait, qui veut, qui inscrit une réaction au temps, qui nous invite à penser. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Thomas Schutte et l'échelle, Thomas Schutte et le dessin, partout le corps et le temps, partout le rythme. S'il y a question, elle s'adresse au dessin. S'il y a fonction, elle est ouverte: on nous demande de voir, de rire, de nous émerveiller. Oui, un chips et une boîte d'allumettes, absolument, la preuve en forme d'hommage. Et les narines de fumer, l'acier de s'oxyder, le verre de lentement couler.</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-4v9h7iDN9RA/XKSfA-VgoSI/AAAAAAAAD58/cDgJk1SH7NE8R_Sj6D3h3vhr26t7ciPVQCLcBGAs/s1600/Thomas-Schutte-tete-de-verre-murano-glass-head-2013-exposition-Monnaie-de-Paris-photo-usofparis-blog.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1364" height="320" src="https://4.bp.blogspot.com/-4v9h7iDN9RA/XKSfA-VgoSI/AAAAAAAAD58/cDgJk1SH7NE8R_Sj6D3h3vhr26t7ciPVQCLcBGAs/s320/Thomas-Schutte-tete-de-verre-murano-glass-head-2013-exposition-Monnaie-de-Paris-photo-usofparis-blog.jpg" width="272" /></a></div>
<br />Claremaryhttp://www.blogger.com/profile/04997517915012629348noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6396040702913084774.post-10124019837167483052019-03-20T04:34:00.002-07:002019-03-20T04:34:53.850-07:00Corpus partial<div style="text-align: justify;">
Dès qu'elle est vue, reconnue. Dès qu'elle est sue, la grotte est documentée. Le document dit sa réalité, capte, rend. Photographies donc, kyrielles, et films. Films bien avant le rêve. Légende aussi, pourtant, des heures passées par certains, des minutes de luminosité, de la paroi avec laquelle danser. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Qui quoi filme, pour quel souvenir? Que voudrait-on savoir? Quel mouvement, quel relief? Fidélité du pigment au temps, du temps à la main. L'oeil se promène, il voit. La main pourrait toucher, la peau sait le froid, l'humide de ces zones-là. Ce qui est fou, là, à l'image, c'est que je sais, je sens; croire pourtant, et à quoi? Propulsée dans un espace dont je ne ferais jamais le chemin, dont je ne sais plus le sens, je vois. Voyant je sais, pattes, courbes, vie des animaux, traits de mains humaines; ça je le sais, je sens. Et je regarde, ce que je vois je ne sais pas, me dit que sûrement une main mais je ne sais plus le sens. On me dira de la magie, superstition, espoir, fonction sociale, hiérarchie, pouvoirs, mort, chair. On me dira tout, je verrai les mesures, les tableaux, toute la nomenclature, on me parlera poussière et j'aurai mal à la peau. C'est tout mon dos tout l'épiderme et l'os ensemble qui se crispent. Je marche sans jamais voir, je pleure avant de voir. Et dans mon oeil entre une ligne noire dont je peux mesurer le souffle, elle m'apaise, je suis avec la main sur la paroi. Je ne vois plus. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Récemment, on a célébré les 2019 ans de la terre, puis on a découvert un site de peintures encore plus vieilles que Chauvet, ensuite on a établi le mystère des plantes et des corps qui dépassaient de loin nos fonctions mentales, on nous a aussi rappelé que trop de lumières électriques, de plastique et de mégots de cigarettes tueraient baleines, glaciers et nourrissons. On nous a dit de trier pendant que la liste des ingrédients s'allongeait. On nous a parlé d'empreintes comme de drames. On n'a cessé de nous expliquer ce que le bon sens devrait, on nous a dit d'arrêter, on nous a demandé si on voudrait nous aussi vivre en cage, mourir gavés. On nous a rappelé systématiquement la chance qu'on avait d'avoir des mains à même de voir le pigment. On nous a demandé encore de remercier les forces qui protègent nos âmes; casques fer. On nous a remontré ça, d'où on vient, de quel mystère on descend, ce qu'on en retient. On nous a expliqué qu'il était normal qu'on ne comprenne rien, qu'on devait regarder, accepter, sourire et plier.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Et tout à coup encore la ligne noire, tout à coup la main cerclée de noir, d'ocre, tout est sorti de l'image. On ne nous dirait plus rien, nos oreilles n'entendraient plus rien. On vivrait. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<br />
<br />
<div style="height: 0; overflow: hidden; padding-bottom: 56.25%; padding-top: 10px; position: relative;">
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="306" scrolling="no" src="https://www.canal-u.tv/video/cerimes/embed.1/corpus_de_font_de_gaume.9101?width=100%&height=100%" style="height: 100%; left: 0; position: absolute; top: 0; width: 100%;" width="550"></iframe></div>
Claremaryhttp://www.blogger.com/profile/04997517915012629348noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6396040702913084774.post-40901829378500492362019-03-14T07:08:00.002-07:002019-03-15T11:55:06.852-07:00Dans la terrible jungle @ Mk2 Beaubourg<b>A titre de renseignement</b><br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
"<i>L'autre est impénétrable, introuvable, intraitable ; je ne puis l'ouvrir, remonter à son origine, défaire l'énigme</i>." R.B. Fragments d'un discours amoureux</div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Un être traverse le cadre, il est sur une chaise roulante à moteur, on entend sa voix : étrange. D'autres êtres qui dansent, des regards perdus dans lesquels se pas fixer. Âges jeunes, voix, rapports. Une caméra posée à distance certaine et le doute quant à ce que l'on voit. Une envie de juger, immédiatement, les rapports entre les êtres, entre les cadres. La compréhension difficile de ce qui se joue là. Le phénomène dure un certain temps, suscite sourire, rire, larmes. Quelque chose se passe en creux d'oreille, de joue, du coeur, subtilement se déploie. Le spectateur n'est pas assis dans son fauteuil d'ombre pour jouir de l'écran, il est projeté dedans, forcé de réagir à une altérité qui ne s'excuse pas, qui ne perd rien au grand jeu du cinéma. Sans ostentation, les êtres jouent, ils sont fiers et font bien de l'être, ils sont vivants, terriblement.<br />
<br />
C'est quand Gaël éclate que se prend le tournant. Un jeune homme qui saute partout, sur tout, cascadeur gigantesque, caricature: albinos, grand, jeune, autiste évidemment. Sauf que c'est vrai, que ça n'est pas autrement, que ça est, qu'il faut voir, se tenir dans le fauteuil, sentir son corps propre noué. Que la caméra nous donne ce qu'elle a reçu et qu'il nous faut, comme elle, apprendre à faire avec, à entendre chaque tessiture de ce monde-là.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Présenté à la 71e édition du Festival de Cannes, <i>Dans la terrible jungle</i> tue. Documentaire transcendé, film d'amour, hommage. Un hommage à la vie et à l'autre qui ne prend le handicap ni par ni pour un défaut, qui le regarde et l'entend comme une facette de la singularité humaine, facette extrême, dont l'objectif ne se détourne pas, pas plus qu'il ne l'ausculte. La caméra n'est pas tout à fait dans le dialogue, elle est au service d'une relation qui est celle qui se tisse entre des humains tout autour de l'objet qui vole images et sons. Elle sert d'interface et si son usage produit un résultat juste, c'est qu'il est bien compris. Difficile de ne pas penser à Deligny, dont le terme camérer semble se prêter aux énergies sous-tendant ce qu'on voit. C'est le collectif, celui qui n'est ni la somme de singularités ni leur effacement dans un tout monotone, mais le dépassement de chacun par l'autre, qui nous donne à voir ce résultat. Un objet rare.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<br />
<iframe allow="accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/Znu2TO4IlQE" width="560"></iframe>
Claremaryhttp://www.blogger.com/profile/04997517915012629348noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6396040702913084774.post-91857453314508270352018-09-01T05:27:00.000-07:002019-03-19T05:27:45.836-07:00Forez<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
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<br /></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj0cfDUQJHFrLmg8u3Phn_WjKf60EL88nAjN7OnRA6NTnKmPPj_o5G1Abk42IP7a2EYoukaMIc8yT-EXR8G9L2SwhRi3cIkkB669KLyio1s1f1ffHRd7HeUQuCeWfCuTtXGJwsVgWkKXuOj/s1600/IMG_1317.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj0cfDUQJHFrLmg8u3Phn_WjKf60EL88nAjN7OnRA6NTnKmPPj_o5G1Abk42IP7a2EYoukaMIc8yT-EXR8G9L2SwhRi3cIkkB669KLyio1s1f1ffHRd7HeUQuCeWfCuTtXGJwsVgWkKXuOj/s320/IMG_1317.JPG" width="320" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
ça meurt ça meurt ça meurt</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
peut-être qu'un jour on va voir quand ça va péter</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
un grand oncle a dit qu'au Moyen Age on y stockait les non convertis</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
imaginer les poules et tous les amants</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
un peu plus bas dans le village, une maison réplique la villa de Ferdinand</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
d'Auvergne au Canal de Suez</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjlO6FN4R0r3cb9DdNyTPwFr4cyqZga1pToTTtafVfuWZAgihTgqmzByCI7xXq088UzWeYWfnMvhYwrabCWYh1EhsXQgvAfxPZkg1hhdbOkeaifKongKFpu2dTCHGZXbQinX_haNgZzBGo1/s1600/IMG_1353.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1200" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjlO6FN4R0r3cb9DdNyTPwFr4cyqZga1pToTTtafVfuWZAgihTgqmzByCI7xXq088UzWeYWfnMvhYwrabCWYh1EhsXQgvAfxPZkg1hhdbOkeaifKongKFpu2dTCHGZXbQinX_haNgZzBGo1/s320/IMG_1353.JPG" width="240" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
le temps pour marcher </div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
les balises</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
la chaleur</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
des animaux très mesquins qui mangent d'autres animaux très mesquins</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
le sang</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
la peur</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
Il n'y a qu'un employé pour toute l'eau, le linge on y dormirait bien</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
les copies rupestres se repèrent à l'oeil nu</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
les touristes </div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
pèlerins ou vedettes du petit écran</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgERmIQ5EzXQVkIgKC6bqNFT486m4XkeMftaVV8STGn2hgSij55baYO0b_QDLO3HTt3YTaMjpYIvsolzNSAyXuJeT0zG2eM2IT73HvYPk5MUgO9JuQeSBRc9GukclDqx22QAsb-kNKd7gNL/s1600/IMG_1379.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgERmIQ5EzXQVkIgKC6bqNFT486m4XkeMftaVV8STGn2hgSij55baYO0b_QDLO3HTt3YTaMjpYIvsolzNSAyXuJeT0zG2eM2IT73HvYPk5MUgO9JuQeSBRc9GukclDqx22QAsb-kNKd7gNL/s320/IMG_1379.JPG" width="320" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
un autre roman</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
avec plus de 2600 ans </div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
l'histoire</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgoBxMdOMxRO2efIKLyW9t6CzJafuIpNYkuQcZLRqZLbpVsqhA_TRr-IFfoPSeBViUv7CU10n1ac2t51QdtJQeONTrtUS2KE5KgWqr_Jcg8-AOcB-6dM0e9FIspd6hqKDblPAuflG-eqvbO/s1600/IMG_1406.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgoBxMdOMxRO2efIKLyW9t6CzJafuIpNYkuQcZLRqZLbpVsqhA_TRr-IFfoPSeBViUv7CU10n1ac2t51QdtJQeONTrtUS2KE5KgWqr_Jcg8-AOcB-6dM0e9FIspd6hqKDblPAuflG-eqvbO/s320/IMG_1406.JPG" width="320" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
sur une pierre le corps se couche</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
prière, marches, portes, bois</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
aucune chambre, aucun plat</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
les lumières de la nuit</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
éclairant la nuit</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
le chemin </div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh4WXZiEaTJd0PGwqS1RTDYMghmItazMCsvwyq4wLoRVEk-NunHruujuzCjjpciyboa5iKlH1Le4MGx_Ep3AjtQk-VdVP2QKAGfiqPwBNSM5hKE6Rqakf6qsX_FvH6hX6Pc3IzlVBnUkNVt/s1600/IMG_1293.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh4WXZiEaTJd0PGwqS1RTDYMghmItazMCsvwyq4wLoRVEk-NunHruujuzCjjpciyboa5iKlH1Le4MGx_Ep3AjtQk-VdVP2QKAGfiqPwBNSM5hKE6Rqakf6qsX_FvH6hX6Pc3IzlVBnUkNVt/s320/IMG_1293.JPG" width="320" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
un aussi grand séminaire</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
des monts</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiGw0izIamBQZiBgsjXOdwEfqD7ugqjnJpaBPvYW6tKykRfT0jK5h_jTnnw7Fs9B4SQJMpHCuw7o-3w6BdUD0m9i_7KNQ_iHFzo_qL2JE-0atqlduSXctA_WZd21iFZNvD96vljNl6m0Ia0/s1600/IMG_1405.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiGw0izIamBQZiBgsjXOdwEfqD7ugqjnJpaBPvYW6tKykRfT0jK5h_jTnnw7Fs9B4SQJMpHCuw7o-3w6BdUD0m9i_7KNQ_iHFzo_qL2JE-0atqlduSXctA_WZd21iFZNvD96vljNl6m0Ia0/s320/IMG_1405.JPG" width="320" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
quand on a enterré mon père</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
il y avait madame le maire, le fossoyeur</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
ma soeur, mon mec et moi</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
Bobby a mangé les biscuits</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
l'autre m'a pris par la main</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
et voilà</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhgyGzv8K3gGUN2xbv86awsz7YLxn4Z-Y8hTTKq7Rdw7pE8Du0DmZNVHnhu9rIrknZ_qikGnPnoqVH-G6bYAzVGXoVatMUsUITrnDjCnwWYkK8hzDzJasUsICkfTgY0WGXQ3ckcD-jBqxKd/s1600/IMG_1447.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhgyGzv8K3gGUN2xbv86awsz7YLxn4Z-Y8hTTKq7Rdw7pE8Du0DmZNVHnhu9rIrknZ_qikGnPnoqVH-G6bYAzVGXoVatMUsUITrnDjCnwWYkK8hzDzJasUsICkfTgY0WGXQ3ckcD-jBqxKd/s320/IMG_1447.JPG" width="320" /></a></div>
Claremaryhttp://www.blogger.com/profile/04997517915012629348noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6396040702913084774.post-25268378372870327122018-05-03T06:27:00.000-07:002018-06-12T06:29:53.072-07:00Fautrier @ MAM<div style="text-align: justify;">
<b><span style="font-family: "trebuchet ms" , sans-serif;">L'ombre du hareng</span></b></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
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<!--StartFragment-->
<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "trebuchet ms" , sans-serif; font-size: small;">D’abord la masse d’un corps aimé, solide, géant. Impossible
à saisir ou réduire tant il est grand. Avant, les mains de vieilles. Partout le
brun. Un glacier énorme dans une nuit noire-glue. Reconnaître la force du vert,
l’énormité des angles. Quelque part, entre les marches et le milieu, une
épiphanie rupestre comme on en voit peu. Fautrier explore. Il tente. Sa finesse,
son éloquence et l’épaisseur de toute matière pour faire advenir, non un
sanglier ou des fleurs, mais du vécu. Cela tue un peu de voir – opacité ou transparence. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "trebuchet ms" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "trebuchet ms" , sans-serif;"><span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: small;">Fautrier se dévore comme un plat dense, rassasiant les
affamés. Il se digère mal (l’estomac râle), ne se plie à aucun ordre. Aristocrate
furtif. Ogre innervé. Les formules à inventer ne diront rien de l’épaisseur de
l’enduit. Le corps se couvre de peaux dures, lourdes; un poids présent. Les yeux se creusent toujours plus profondément - j</span><span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: small;">amais autant on n’avait vu : cela surgit partout. Les
lignes n’en sont plus, l’épaisseur est un leurre, la couleur luit. Délicatesse
poudrée de teintes assoiffées. Comme s’il avait compris le Temps. Il
séduit. Transcende : quand il parle d’objets, il rappelle bien plus Ponge
que Warhol – non qu’on songe à comparer.</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "trebuchet ms" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "trebuchet ms" , sans-serif;"><span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: small;">Distance spatiale et chronologique. Tout vient des profondeurs.
Il n’y a plus rien: des miroitements, des mirages comme des ombres, comme
les vagues qui se recouvrent et se retirent (d'autres diraient <i>se forment</i>). </span><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "trebuchet ms" , sans-serif; font-size: small;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "trebuchet ms" , sans-serif; font-size: small;">Fautrier n'est nulle part. </span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "trebuchet ms" , sans-serif; font-size: small;">Fautrier fut.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: small;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "helvetica neue" , "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: small;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEge8hnDuqWG6eHAB0hcEqHO6H_IEszEYBzh2cDpdLMhQD325FXqfXhqsKzTITtU3ZHxUaqaqSNncgqoJnsMAdhve_jF9GhQna5ryBbm0dZ2iEOpTuDC0o1h5KUhbCvjxtPwxQk5cqLI4kLL/s1600/thumb_medium.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="386" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEge8hnDuqWG6eHAB0hcEqHO6H_IEszEYBzh2cDpdLMhQD325FXqfXhqsKzTITtU3ZHxUaqaqSNncgqoJnsMAdhve_jF9GhQna5ryBbm0dZ2iEOpTuDC0o1h5KUhbCvjxtPwxQk5cqLI4kLL/s320/thumb_medium.jpg" width="247" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: xx-small;">Tête d'otage n°21 - 1944 1945 <br />© Jean-Claude Planchet - Centre Pompidou, MNAM-CCI /Dist. RMN-GP</span></td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<!--EndFragment--><b></b>Claremaryhttp://www.blogger.com/profile/04997517915012629348noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6396040702913084774.post-86651425146626430732017-10-10T02:58:00.001-07:002017-10-10T02:58:39.522-07:00Va, Toto! @ Espace Saint Michel<b>Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai </b><br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
Creton on l'avait vu déjà coudre une photographie, fil blanc traçant trouant l'image. Il l'avait fait à l'écran, on s'était souvenus des Beaux Arts ou alors au moins des arts plastiques. Du contemporain. On se demandait et on se demande encore comment aborder la limite entre vie, posture, engagement, réalité du temps passé, paysage, territoire, personnes. Peut-être histoire de savoir à qui on accorde sa confiance, ou si on peut, si c'est possible ça, de n'être pas déçu. Il y avait eu plusieurs films, une forme d'excitation à se dire oui, trouvé pareil, alter: là. Existence tangible d'un être réel qui se pose des questions réelles de cinéma, de littérature, d'esthétique, d'humanité. Quelqu'un qui parle, me parle. Qui s'entend sûrement mais qui parle, qui ne s'écoute pas, ne se regarde pas. Quelqu'un qui aime et a foi, un minimum. Un homme dont les amis meurent. Une vie qui se donne. </div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Et puis Toto, avec un jeu sur le nom de la localité habitée qui rappelle, prononciation serrée, le nom d'un peintre du mouvement rocaille (coco) qui a emmené au moins deux fois ses toiles à Cythère. Tout ça pour dire les méandres. Et qu'il ne faut pas lire le synopsis, pas lire les interviews, pas hésiter mais voir. L'image en split screen qui fonctionne avec délicatesse, humour, suspens. La caméra DV qui capture toute l'ambivalence: ce qui nous lie, dont on ne se remet pas, que l'on ne sait nommer. Des habitudes très simples et puis le temps: rien n'évolue dans le geste, mais les ombres, au fil des saisons, tissent des histoires terribles. On ne sait jamais vraiment pourquoi le père claque sa fille ou bat son fils, on l'imagine. On le voit refuser ce qui est, et le temps de passer, imperturbable. Les singes dans ce film sont comme le temps: ils continuent de passer et nous font rire. Des singes et des chiens un marcassin et des hommes. Quelques femmes, quelques hommes, quelques fleurs et le règne animal. Aucune formulation distinguant la nature des êtres ne fonctionne: il n'y a que l'amour et la peur de mourir, de souffrir, d'être étouffé, de ne plus choisir. La peur des coups de feu, les cris des chasseurs, les lettres anonymes. Sensation très étrange: le murs portent moins qu'ils n'échangent. Les chats de se glisser partout, de parfois se laisser toucher. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Pierre Creton nous parle de ses choix, ne les explique en rien mais les raconte. Nous les offre comme on déposerait une gerbe de fleurs bien vraies, odorantes, prêtes à moisir mais encore là une seconde, pour témoigner. On ne sait pas pourquoi le lait mais ça marche. Et ce qui marche le mieux peut-être, ce qui reste, ce sont ses corps sous voiles de velours ou de lin, ces corps qui sont vrais et qui ne sont plus jeunes à qui l'on offre un droit, une chance, comme celle d'enterrer ses peurs tant qu'il ne fait pas noir. Histoire d'amour, récit de paix.</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="360" mozallowfullscreen="" src="https://player.vimeo.com/video/218753186" webkitallowfullscreen="" width="640"></iframe>
<a href="https://vimeo.com/218753186">Bande annonce "Va, Toto !", de Pierre Creton</a> from <a href="https://vimeo.com/jhrfilms">JHR Films</a> on <a href="https://vimeo.com/">Vimeo</a>.Claremaryhttp://www.blogger.com/profile/04997517915012629348noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6396040702913084774.post-13371802310343225852017-05-04T06:02:00.000-07:002017-05-04T06:02:04.120-07:00Bajazet @ Vieux Colombier<b>Diffractions amoureuses</b><br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
L'homme ouvre, la femme ferme. Paires. Le premier tremble pour sa vie et l'autre en meurt - mais pas pour lui. Il y a Podalydès tremblant, tranchant, violent. Là pas là sur scène dans un rôle qui lui colle à la peau, qui est dans sa peau jusqu'au salut final. On ne sait plus si le costume lui va, cousu sur lui, évocateur de relations complexes comme celles qu'entretiennent les mots de pouvoir et de frustration, de désir et de capitulation, ou s'il le fait, le forge sous nos yeux, pliant sous sa contrainte le corps de l'homme aux fonctions d'acteur et de Vizir aigri, en chant du signe. Il y a aussi ce dédale d'armoires aux formes rondes, sensuelles ou menaçantes selon l'intensité des halos blancs qui hantent le sérail racinien. Leur capacité, dans ces nuances du blafard, à se muer en spectres du contemporain. Les robes qui en sortent. Dispositif minimal d'ailleurs: armoires, robes et chaussures pour seul décor. Ce que ça nous dit des corps, très réels, qui se meuvent devant nous. Leur chair presque clinique. Les femmes qui arrivent, en voiles de beige, légères comme des nuages, pour évincer de leur bise un vizir engoncé, tout anthracite. Comme si ça commençait bien, comme si on pouvait oublier les orages dans l'oeil Podalydès.<br />
<br />
Mais très vite: l'ivresse du pouvoir. L'amour qui est une rage comme les autres, un tyran aussi menaçant et impalpable que ce sultan virtuel, dont on n'aura que l'écho, les coulisses des coulisses, les racontars, pendant les deux heures que durent la pièce. Et l'amour, comme le Sultan, qui semble seul capable de tout, du pire comme du meilleur, ou en tout cas d'être un nom-prétexte qu'on pourrait brandir pour à peu près tout justifier. Monarchie absolue du coeur dans une Byzance dont on ne sait plus si elle existe ou s'il s'agit d'une poche abstraite d'existence, d'une marge au monde où les âmes s'usent d'ennui. Comme si le purgatoire était sur terre.<br />
<br />
La Comédie Française en alexandrins, acmé du classique; quelque chose se joue qui est de l'ordre du miracle, à écouter ce flot jaillir plus fort, plus juste, plus vrai que n'importe quel débat électoral. Savoir que là, des corps se meuvent à quelques mètres de nos corps avachis, usés par une certaine forme de néant. Sentir palpiter cet veines à l'endroit très abstrait d'un pouvoir dont on ne sait que faire - Roxane pourrait mille fois tuer Bajazet, elle en a tous les droits, toutes les raisons, jusqu'à l'obligation. Elle sera terrassée avec lui par une force qui la dépasse, qui dépasse toute idée d'entendement: un vague esclave envoyé par ce Sultan virtuel qui ne daigne même pas se déplacer, qui ne pense qu'à évacuer ce qui l'encombre ou l'irrite de loin (peu importe qu'il s'agisse de son amour ou de son sang - pas plus vrai pour lui qui lui pour nous).<br />
<br />
Et Atalide qui se tuant nous tue aussi, de tout son corps dont on n'aura jamais réussi à savoir s'il était gracile ou oppressant (ce qu'on pourrait dire également de Roxane tant la femme, matrice, est aussi ce spectre vampirique qu'on manipule et qu'on désire - Vizir et Sultan - ou que l'on craint, pour laquelle on tremble de tout son être - Bajazet). A la fin, ne restent que les armoires, témoins des soupirs de chacun, réceptacles de la mémoire, arme fatale<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQVk89WuqDUbQQrBWV03UxGOVrIe65NOsvDewNcx6PFeqK9ytLh-oIG9kvrKfwwJ4Wz0OLkhoicU6P7SbYD1-zlq5Hg_jmAxKEQgh5KrvMCvkwdQyHtARbAfLJb8ZKkJyX3_K4s3pcAVRV/s1600/bajazet-photo-vincent-pontet.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="112" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQVk89WuqDUbQQrBWV03UxGOVrIe65NOsvDewNcx6PFeqK9ytLh-oIG9kvrKfwwJ4Wz0OLkhoicU6P7SbYD1-zlq5Hg_jmAxKEQgh5KrvMCvkwdQyHtARbAfLJb8ZKkJyX3_K4s3pcAVRV/s320/bajazet-photo-vincent-pontet.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Bajazet au Vieux Colombier - photo Vincent Pontet</td></tr>
</tbody></table>
<br /></div>
Claremaryhttp://www.blogger.com/profile/04997517915012629348noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6396040702913084774.post-75503923814826519462017-03-29T07:40:00.001-07:002017-03-29T07:40:29.007-07:00Navire night<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi45bcD5XVZFx9jxXxnveJ47BtAyMyPNBYJ0B4-214X6mb2HolYtjSbKVs86g3ZOC8GD0Vn27ejGf0Oy2PnHemXTf5Uq46XT9qLitC1NfnariRb48I4gxDkN7RsumNNyS7iroVN4GNmZ8uF/s1600/GEDC3233.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi45bcD5XVZFx9jxXxnveJ47BtAyMyPNBYJ0B4-214X6mb2HolYtjSbKVs86g3ZOC8GD0Vn27ejGf0Oy2PnHemXTf5Uq46XT9qLitC1NfnariRb48I4gxDkN7RsumNNyS7iroVN4GNmZ8uF/s320/GEDC3233.JPG" width="320" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
du latin alabaster, du grec ancien αλάϐαστρος qui désignait un vase sans anse</div>
<div style="text-align: center;">
une espèce de superlatif et un cliché moins commun que blanc, </div>
<div style="text-align: center;">
référence à la translucidité, laissant voir le réseau des veines en dessous,</div>
<div style="text-align: center;">
ruisselant sous le jean sur les mollets: la pluie dans la pluie</div>
<div style="text-align: center;">
mains liées et chant - terrain balisé de blanc, donc, et de rouge</div>
<div style="text-align: center;">
un angle droit quand il faut tourner </div>
<br />
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZh1uUdm3GKvZcg35K0qPaX77-w4pv0alD0213nP7S9e6OtWIsfR5y-p826tBvdOrcuiq62t3GPgH9UG1AbcNWIZgeVFZGArJY7noTbu0_SAcby_6yitr7KybAqjsy1qZSEj8lkzDtiyJS/s1600/GEDC3238.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZh1uUdm3GKvZcg35K0qPaX77-w4pv0alD0213nP7S9e6OtWIsfR5y-p826tBvdOrcuiq62t3GPgH9UG1AbcNWIZgeVFZGArJY7noTbu0_SAcby_6yitr7KybAqjsy1qZSEj8lkzDtiyJS/s320/GEDC3238.JPG" style="-ms-transform: rotate(90deg); -webkit-transform: rotate(90deg); transform: rotate(90deg);" width="320" /></a></div>
<br />
<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
Fédération: les signes sont des
marques déposées</div>
<div style="text-align: center;">
Problème devant la centrale de Paluel (au loin). </div>
<div style="text-align: center;">
Pas de chemin, nous marchons dans les blés puis dans le lin.<br />
côte sauvage, superbes falaises, plages de galets, ports,<br />
intérieur des terres cultivées, belles demeures, forêts de hêtres, pâtures<br />
étapes et nombre de kilomètres ajustables aux capacité physiques de chacun<br />
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj0OgEMcX2qNATJwzAFsagON0jqPrFcsqrJXJw9U1XFjb2sV5ooZu5xf7LcaWZ-JBXjoP2mCXa0toGAh12OxpPwBJwxf4eKjQ8cGFyKk-EcoqwpK9OQ9gEO5m-W-pi4G23R_V1WUZsRMTd4/s1600/GEDC3245.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj0OgEMcX2qNATJwzAFsagON0jqPrFcsqrJXJw9U1XFjb2sV5ooZu5xf7LcaWZ-JBXjoP2mCXa0toGAh12OxpPwBJwxf4eKjQ8cGFyKk-EcoqwpK9OQ9gEO5m-W-pi4G23R_V1WUZsRMTd4/s320/GEDC3245.JPG" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
Deux fois de suite le pied trempé - d'abord par accumulation du ciel tombé</div>
<div style="text-align: center;">
puis en filmant la mer qui s'est déchaînée. Quand le vent bat l'âme</div>
<div style="text-align: center;">
l'océan a un cri qu'on peine à entendre qui prend peut-être naissance dans cette texture qu'ont les vagues ici: mousseuse, pleine, tout en enrobage</div>
<div style="text-align: center;">
et ça gronde et les pierres se lissent et les corps se disloquent. L'autre est un tranchant</div>
<div style="text-align: center;">
*</div>
<div style="text-align: center;">
Un matin, huit autour d'une table: le calvaire du jugement dernier</div>
<div style="text-align: center;">
(et puis finalement un train, un coup de soleil sur le nez, une migraine et des remous)</div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhpWRXHivfNI86GJW_l5bTlL9l-uSuxoV0vu5n53j5AUHffsVT6aLDIWga7_S4LXQvXueYGZYnkOoC2l2jF04o-ffw6Alf8dEaHb7YlSiZoH5V6EsNLadQJmb2xic0sUwbzfuvEJvRk4iRY/s1600/GEDC3260.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhpWRXHivfNI86GJW_l5bTlL9l-uSuxoV0vu5n53j5AUHffsVT6aLDIWga7_S4LXQvXueYGZYnkOoC2l2jF04o-ffw6Alf8dEaHb7YlSiZoH5V6EsNLadQJmb2xic0sUwbzfuvEJvRk4iRY/s320/GEDC3260.JPG" style="-ms-transform: rotate(90deg); -webkit-transform: rotate(90deg); transform: rotate(90deg);" width="320" /></a></div>
<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
ça se compte en kilomètres, en jour, en argent, en images</div>
<div style="text-align: center;">
et pour toujours une souche trempée, à nu, au milieu d'un chemin boueux</div>
<div style="text-align: center;">
placée là pour nous pour que tu y poses ta main pour que tu arraches les fibres pour que sa mort de bois nous éblouisse.</div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgE5M2J3zUPRJYQIkgLLiRY-fyJ2R204o_KwNN-BgsnU1d6yh3EGuMmvesKQ97wSFfqMfOZ1vYQx6-SMSerQgsJA_K_Bu1J1D0MjGeIbi1WMI_OZ3S4ae_gPPT6kbLMioaV_KxrX9_Sj-Uc/s1600/GEDC3261.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgE5M2J3zUPRJYQIkgLLiRY-fyJ2R204o_KwNN-BgsnU1d6yh3EGuMmvesKQ97wSFfqMfOZ1vYQx6-SMSerQgsJA_K_Bu1J1D0MjGeIbi1WMI_OZ3S4ae_gPPT6kbLMioaV_KxrX9_Sj-Uc/s320/GEDC3261.JPG" width="320" /></a></div>
<br />Claremaryhttp://www.blogger.com/profile/04997517915012629348noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6396040702913084774.post-39563119930673027742017-03-05T04:04:00.002-08:002017-03-05T04:04:20.035-08:00Crucifiction catalane @ MNAC<b>Identité nationale </b><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjpEZXOP_N1_NJETCRCq-xf_LWspGNrMWY2aVY_OPakNJfw1ogu7Z0sc_YX0BF5n47DJICeaVKyryJiZp9oV_cb6YOOyapmxcR2vWkH_4HLbhfxXmzn6dTL89IdhcsaDQB0nynyM0fGfktJ/s1600/IMG_6785%255B1%255D.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjpEZXOP_N1_NJETCRCq-xf_LWspGNrMWY2aVY_OPakNJfw1ogu7Z0sc_YX0BF5n47DJICeaVKyryJiZp9oV_cb6YOOyapmxcR2vWkH_4HLbhfxXmzn6dTL89IdhcsaDQB0nynyM0fGfktJ/s320/IMG_6785%255B1%255D.JPG" width="320" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
Elle avait dit que le musée le prouverait et le saut du gothique à Gaudi était touchant.</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
Espaces immenses. Jamais plus de trois visiteurs par salle.</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
Une famille américaine bien chanceuse de voir par hasard <a href="http://www.museunacional.cat/ca/insurreccions" target="_blank">Insurreccion</a>.</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
A Paris les gens fourmis avaient passé des mois à se pousser devant cartels et oeuvres.</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
Là rien. Si ce n'est le cocasse rapport à l'exposition du <a href="http://macba.es/es/expo-los-ochenta" target="_blank">MACBA</a> qui avait lieu en même temps</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
et ne disait pas tout à fait la même chose.</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjZOznSCmerA8rvXpAFmFH5Kr9TTudcalwRo9b8xuPAZikYzXv9u-DiqpyVbB2UQEWKhptFMuPr2OddmjSeWlGE-d7GVPL-LrJJJrdelHBhZqcat4wWuEu7JYOOSg68S2wW4clcItURrl7C/s1600/IMG_6812%255B1%255D.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjZOznSCmerA8rvXpAFmFH5Kr9TTudcalwRo9b8xuPAZikYzXv9u-DiqpyVbB2UQEWKhptFMuPr2OddmjSeWlGE-d7GVPL-LrJJJrdelHBhZqcat4wWuEu7JYOOSg68S2wW4clcItURrl7C/s320/IMG_6812%255B1%255D.JPG" width="320" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
J'avais déjà visité ce même musée. J'étais déjà tombée pour les mêmes oeuvres. </div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: center;">
A une époque où je ne me donnais pas le droit.</div>
<div style="text-align: center;">
Là si, absolument. Et c'était beau de le constater et de rire et de ne jamais savoir quel appareil sortir.</div>
<div style="text-align: center;">
Lui manquait. L'interlocuteur. Certaines expériences sont trop extrêmes pour n'être pas partagées.</div>
<div style="text-align: center;">
A qui dire quoi comment. L'art sacré et la commande.</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh6gq33y5haYImMdMIiZyPL7_J_-nMQEOf10ZB2tvpknHz3YKan6TdBPt2sZBXDn_g9gFnUkyuNm83XGxyqklND_b19s056hp86ebDzn4Dqhv4_kjKZIoRlEd_w2cYi8GcZYEqxaJni-ehI/s1600/IMG_6980%255B1%255D.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh6gq33y5haYImMdMIiZyPL7_J_-nMQEOf10ZB2tvpknHz3YKan6TdBPt2sZBXDn_g9gFnUkyuNm83XGxyqklND_b19s056hp86ebDzn4Dqhv4_kjKZIoRlEd_w2cYi8GcZYEqxaJni-ehI/s320/IMG_6980%255B1%255D.JPG" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
Quelques jours plus tôt avoir appris. L'utopie anarchiste réalisée. 1937.</div>
<div style="text-align: center;">
L'or de l'Espagne, les Amériques, l'agriculture et la fureur de vivre.</div>
<div style="text-align: center;">
Une histoire de l'ordre de la révolution. L'Angleterre qui refusait que les catalans visitent les usines.</div>
<div style="text-align: center;">
La copie comme menace (et toute pensée de la reproduction en question).</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjYEO_tfwd9jsD1Ugm1EHrLtc18QIRqJ5OlP4dJFRIcpKl360V8O247RZ1l1s0TeKkFBybsANAzX-rwkFB0JqTCTlUfJWzY809jQDfneBVDrD5XhdRi8iTdEkueqveT_1o1EiXhk9yx-Nmr/s1600/IMG_7052%255B1%255D.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjYEO_tfwd9jsD1Ugm1EHrLtc18QIRqJ5OlP4dJFRIcpKl360V8O247RZ1l1s0TeKkFBybsANAzX-rwkFB0JqTCTlUfJWzY809jQDfneBVDrD5XhdRi8iTdEkueqveT_1o1EiXhk9yx-Nmr/s320/IMG_7052%255B1%255D.JPG" width="320" /> </a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
Aussi les flics catalans portent des masques. Comme des foulards noirs. Des voiles.</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
Mais sur le bas du visage parce que sur la tête c'est le béret et tout est noir. Les armes énormes.</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
Comme entre tous les bras d'hommes.</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
Frissons dans l'échine malgré la douceur de l'éclairage public des ruelles aux murs chauds.</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
Et tout ça parce que des punks hurlaient mort au roi. Ou à la royauté.</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
La nuance près.</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
L'importance relative parce que pour eux cruciale parce qu'inextricable.</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
Tandis qu'une tête française incapable de s'empêcher de penser aux réfugiés.</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
Tandis qu'une tête anglaise et la tendresse pour les têtes couronnées.</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiyffVwToiJf8Vp4VOlsMrhU2rx_-pxflnceOyo3NLu3r1ocNWiXpbmDB4w4li82RwVDyIAW0ZQoKxHuPP4DuIQse35Fk_H3_J0_nrgbU2nfNF_UQ1-Qbbhq-VuuX2J63pvDh_kztFCfWq3/s1600/IMG_6715%255B1%255D.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiyffVwToiJf8Vp4VOlsMrhU2rx_-pxflnceOyo3NLu3r1ocNWiXpbmDB4w4li82RwVDyIAW0ZQoKxHuPP4DuIQse35Fk_H3_J0_nrgbU2nfNF_UQ1-Qbbhq-VuuX2J63pvDh_kztFCfWq3/s320/IMG_6715%255B1%255D.JPG" width="240" /></a></div>
<br />
<br />
<br />
<span style="background-color: white; font-family: "trebuchet ms" , "verdana" , sans-serif; font-size: xx-small; line-height: 22px; text-indent: 10px;">//Pictures home and hand made//</span>Claremaryhttp://www.blogger.com/profile/04997517915012629348noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6396040702913084774.post-58976346191496318972016-12-08T04:34:00.001-08:002016-12-08T04:34:54.303-08:00Bacalaureat @ Majestic Bastille<b>La revedere
</b><br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
On pourrait commencer par parler du Majestic découvert depuis peu à l'endroit où l'on pensait se diriger vers le Bastille. C'est-à-dire qu’on pourrait commencer par évoquer ces cinémas de la marge. Présents, absolument : vrai pas de porte, vrai guichet et vrais employés. Vrais fauteuils rouges, vrais écrans parfois un peu pétés, vrai public, vrais films. Mais cinémas qu’on ne voit jamais ou plutôt qui sont un de ces espaces accessibles à tous mais fréquentés par les passionnés, ou les perdus, les reclus, les fantômes des salles noires qui y vont pour dîner moins seuls, pour éprouver leur corps dans des respirations autres, pour savourer l’affaissement sombre de leur posture. Ça avait été Mademoiselle un dimanche soir terrible de fatigue pénible et solitaire. Et peu importe que le film soit concluant.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Là la Roumanie. Par l’intermédiaire d’une de ces amies sur lesquelles on peut compter pour faire tenir les choses du temps ensemble. Confrontation nécessaire à cette douleur innommable : que ce soit passé. Mais tout cela, en marge du film (quoique toujours ce qui se joue dans la relation au film : la marge, les échos lointains, intimes, hors de propos). La réalité du film qui ressemble à la réalité de la Roumanie mais qui s’accroche aux pupilles par des gestes simples comme celui d’éplucher une pomme (on sent la texture sous nos doigts propres, le jus qui pourrait apaiser nos langues, la fraicheur entre nos dents). Gestes qui en théorie d’ailleurs pourraient faire grincer ces mêmes dents mais qui à l’écran et tissés ainsi passent, marchent, percutent même. La Roumanie critiquée, la fraude. Le réseau. L’argent et les services et les liaisons. Ponctuation : la grande phrase. Les personnages qui sont réels tout à fait plausibles puisque les mêmes qu’une histoire connue et vue de près. Le cœur d’ailleurs se serrait à l’idée que finalement touchante. Mais la grande dalle de béton qui t’explose la gueule en ouverture : lumière tranchante. Le monde de l’aveugle est blanc, on l’a compris. Et les vitres qui se brisent, les silhouettes en suspens – le flou n’est que rarement un jeu. Chaque être insupportable, les principes et la vie qui ne tient pas à un foie mais à quelques polypes – non, finalement, une attaque cardiaque. Les responsables, les accidents. Et ces visages qui rappellent là encore comme souvent la peinture, la scultpure, l'archétype. Ce souvenir de la Roumanie qui revient: intersection. Tenir à l'endroit du croisement. Exister entre les flux. Folie slave, tragédie grecque, ruines permanentes. Fuir le vortex, absolument, jusqu'à se noyer dans l'idée même de la fuite. Qui n'est elle-même que le revers de la médaille des mères collantes qui veulent qu'on reste qui veulent suivre qui sont pompées, littéralement, qui sont gargantuesques et magnifiques. Ballet anthropophage splendide et subtil. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Film amoureux de tout qui palpite, même en longueur, qui contamine. Quand est-ce que ça achoppe et qui s'occupe de quoi de qui? J'avorte quoi comment? Pleurons ensemble la mort du chien errant puis repartons. Qu'est-ce que ça change? </div>
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj07N_Uf87EqsW6LyDoJb0g328er9GyNMzsNPBv0XPYukgFXIh4yOxwgF8LokH13cgpI911B_FB5QZKCQ7mSTocaySVc-jYwMtKrpjffQuLztHHkrWdbYmEX3k1wPnqbrby5M0bsqWqDC1_/s1600/bacalaureat.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj07N_Uf87EqsW6LyDoJb0g328er9GyNMzsNPBv0XPYukgFXIh4yOxwgF8LokH13cgpI911B_FB5QZKCQ7mSTocaySVc-jYwMtKrpjffQuLztHHkrWdbYmEX3k1wPnqbrby5M0bsqWqDC1_/s1600/bacalaureat.jpg" /></a></div>
Claremaryhttp://www.blogger.com/profile/04997517915012629348noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6396040702913084774.post-7755866027565348462016-11-29T05:42:00.000-08:002016-11-29T08:01:46.267-08:00Gorge, coeur, ventre @ Mk2 Beaubourg<b>“it's the proper morning to fly into Hell.”</b><br />
<b>Arthur Miller, The Crucible </b><br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
Il y avait Pasolini pour le titre qui quand on regarde le synopsis rappelle Deleuze et son pitié pour la viande qu'on aurait peut-être trouvé trop vu, revu, mais qui fait qu'on n'a de cesse de penser gorge coeur viande ce qui marche aussi et donne une vague idée de la peinture. Comme ça on sait déjà: le film s'adresse et/ou vient à nous, de nous. Bien que ce nous soit délicat à définir (mais disons nous, les personnes qui ne mettraient pas on et nous dans un même paragraphe sans avoir immédiatement tout un corps, professoral, en nausée). Il y avait aussi toi loin, ce qui joue dans l'investissement et dans la violence de la chute. La trahison accentuée par les kilomètres entre nous (qui se résume ici, mathématique, à toi-moi). </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
J'aurais voulu. Même quand j'ai lu l'interview par Thiellement qui bien qu'il soit comme engoncé dans ce costume de pape yoga pop a un jour pondu ça: <a href="http://www.ventscontraires.net/article.cfm/14241_la_viande_qui_vient.html" target="_blank">La viande qui vient</a>. J'aurais voulu vraiment. Parce que ça aurait pu, on aurait pu sortir du bien pensant bien filmé bien tout et savoir ensemble tenir les fils de Beckett et Kafka et pourquoi pas de Dante. Sans compter toute cette esthétique à présent récurrente de l'art contemporain au cinéma, celle qui ne rechigne pas à aller du chantier au conte de fée comme ça, en rebondissant sur tout. On aurait pu ne pas se sentir con. La question n'est pas tant ici de savoir s'il est tolérable de regarder l'animal se muer en viande, ça ne l'est pas. Pourtant la beauté des corps bêtes dans la nuit nous envoûte et nous met à petite distance (c'est-à-dire nous installent dans un canapé de velours rouge face aux toiles de <a href="http://rozsavolgyi.free.fr/cours/arts/conferences/REMBRANDT%20-%20La%20Le%E7on%20d'anatomie%20du%20docteur%20Tulp,%201632/Photos/REMBRANDT%20-%20La%20Le%E7on%20d'anatomie%20du%20docteur%20Tulp,%201632..jpg" target="_blank">Rembrandt</a>). Mais les seuls dialogues, idiots. Condescendants. Pour tout ce que le métier de bouvier a de réel. Et ces dialogues, rien ne peut les justifier. Ils sont indécents. Vulgaires. <i>Toi aussi tu fais les cauchemars la nuit? </i>Et ta mère?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Oui la figure du chien, de l'animal domestique. Celui avec lequel les rapports sont assez intimes pour qu'on partage gamelle et pensées mais à la limite un peu trop. <i>Ça me gêne la nudité. Couvre toi</i>. D'où la caméra qui se plie qui se penche et donne à voir ce regard là. Qui juge sans juger mais qui sent beaucoup, littéralement, tous les enjeux de cet abattoir-enfer. Qui n'a pas été mué en acteur à l'inverse de son maître qui est aussi un homme qui se retrouve à vivre ce que c'est de jouer au bouvier avec des animaux qui meurent pour de vrai, pleurent pour de vrai, enfantent pour de vrai. Et tout cela, absolument génial. Mais à quoi bon? A part à accentuer la ligne de démarcation entre ceux qui savent l'horreur, qui comprennent, qui mesurent, et tous les autres aveuglés par ce que le monde a de monde et qui, les pauvres, bien malgré eux, vivent en terre de fiction de masse, mangent de la viande, travaillent, marchent et dorment dans les rouages du système. A part donc à élever plus encore ce trépied sur lequel la jolie classe dominante regarde pleine d'empathie son prochain, de moins en moins humain, de plus en plus fourmi. Comment pardonner un geste qui conserve cette distinction dans le formol puant d'une intelligentsia qui se dit sensible mais qui reste clinique? </div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
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</div>
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<br /></div>
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<br /></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhDJg_waeupf9T2Mlfs90y0iBwq6BFD0miTDIpq41F9KM46ZUpVmk1w4WL6JPkHNqgbJRwY2ilC8B2wZgbc__521FIYceLXPxW95sfdw_yIfoGoKgwpESkzQb5OhlT7ZDJQkEjW32ssWe6U/s1600/gorge.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhDJg_waeupf9T2Mlfs90y0iBwq6BFD0miTDIpq41F9KM46ZUpVmk1w4WL6JPkHNqgbJRwY2ilC8B2wZgbc__521FIYceLXPxW95sfdw_yIfoGoKgwpESkzQb5OhlT7ZDJQkEjW32ssWe6U/s1600/gorge.jpg" /></a></div>
<br />Claremaryhttp://www.blogger.com/profile/04997517915012629348noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6396040702913084774.post-69868833221741662522016-11-27T09:18:00.000-08:002016-11-27T09:18:31.274-08:00Pascal Comelade @ Maison de la Poésie<div style="text-align: justify;">
<b>Qui fulgura</b></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Entrées à trois dernière minute. On s'avoue: la grande première. Il y aurait lieu de dire ce que comportent de honte les premiers pas dans une institution culturelle. On se contentera de mentionner le bonheur d'une coprésence arrachée aux rouages du temps de la ville du néant. Le nom maintes fois entendu, tous les détours. Le tarif raisonnable. La suspension et la musique. La musique de l'une d'entre nous, qu'on n'avait pas entendu la veille. La musique que l'autre balbutie avec gloutonnerie le lundi soir. La musique qui pour Comelade on l'apprendra n'advient que quand elle advient. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
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D'emblée le corps Comelade se dodeline sur tabouret devant claviers. Deux hommes à ses côtés. Trois paires de jeans. Deux noirs, un bleu. Tous slims. Trois paires de bottes. Deux cuirs, une daim. Toutes rock. Batterie subtile. Ukulélé, guitare, arrosoir, tasse. Câbles et ampli. Oui musac musette reprise instru. Rien n'est dit. On reconnait vaguement l'onde du tube quelque part. Rythme et notes parfois collés. Parfois ça crache, ça hurle. Tension extrême des intestins. Les rires les zygomatiques les respirations retenues puis explosées. Salle assise qui dit encore en veut encore connaît déjà apprécie comme on dégusterait du vin. Assez polie. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le jeu des speakers après. C'est qu'on parle d'un bouquin, d'entretiens. Le meneur de jeu plus à l'aise moins sensible. Pas bête mais pas là. Ne comprend pas dit beaucoup qu'on dit de vous un timide. Sauf que communiquer avec les mots tout en sachant leur mièvrerie. Quand underground et pop c'est pareil finalement, l'espace scénique. Le devant. Et la question du studio. Son piège. Parce que la musique ne se fait pas là. Enfin pas vraiment pas comme ça. L'engagement peut-être. Le plaisir surtout de la quête. Faire. Encore, toujours. Parler des écrits de Satie pour dire que ça ne suffit pas de dire son nom comme une belle étiquette mais donner envie tout de même de revenir à ça, le texte, la ligne qui se trace dans une histoire qui serait celle de la musique qu'on peut faire de nos jours. Les mains qui ponctuent le discours qui arrive par éclats. La belle humilité sincérité pause narcissique de l'artiste homme ours subtil. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
La musique reprend clôture. Rien de ce qu'on trouvera ensuite sur le net ne pourra rejouer un set qui s'est écrit à la balance qui ne se savait pas vraiment avant d'être qui fulgura. Oui. Parfois. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg59JcVbf7tDlK9mXZLiQa-Pox1rhyphenhyphenJ_lxCh5eC0S3lWemn_NDjv6nG95f92taV0R8epaXTvYqGow9dqfIXIUyafrI7BGJDaIsNxKApHsK3lFDLLVs77sEY3itl-yebegoA9kfD_W2_3u_2/s1600/comelade.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg59JcVbf7tDlK9mXZLiQa-Pox1rhyphenhyphenJ_lxCh5eC0S3lWemn_NDjv6nG95f92taV0R8epaXTvYqGow9dqfIXIUyafrI7BGJDaIsNxKApHsK3lFDLLVs77sEY3itl-yebegoA9kfD_W2_3u_2/s320/comelade.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
Claremaryhttp://www.blogger.com/profile/04997517915012629348noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6396040702913084774.post-62663500193406729752016-09-12T08:12:00.000-07:002016-11-30T02:41:43.298-08:00Karamazov - Castorf @ MC93<div style="text-align: justify;">
<b>Et sur ses pointes</b></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Au début trop de rêves. Voix Balibar, folie russe, passion Castorf. Boules d'hystérie fulgurantes. Au bout. Et puis toutes les heures. Les pastèques juteuses. Les peaux et les écrans. Les hurlements. La friche. Les fantômes. Tout ce qui, en somme, est attendu. Un certain grain. L'écho du fantasme Schaubühne mais à Paris, en région parisienne (à Bobigny, c'est encore mieux). Tout cela donc, et le café, les salades, le vin rouge à pas cher. Et les cigarettes qu'on peut fumer presque dans la salle. La fin de l'été dans un Biergarten mi-punk mi-snob. Mais pourquoi pas puisque après tout c'est agréable, ça met en jambes, ça prépare bien à ce repas sans queue ni tête dostoïevskien.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Sauf que la saturation qui se veut luxuriance d'une meute lâchée dans la jungle un jour de pleine lune ressemble à l'excitation quand elle est voulue mais qu'elle n'est plus qu'acharnement pitoyable. Et encore, ça passerait. Exercice de style maîtrisé où rien n'explique les voix qui explosent dans nos tympans autrement que le délire mégalomane d'un groupe d'homme et de femmes trop longtemps coupés du monde. Avec Balibar en exergue. Balibar la belle, la forte, la rauque. Balibar la voulue. Qui elle aussi se retrouve relativement pitoyable, à demi-nue sous sa fourrure, chaîne sur les seins, pointes du diable bien formaté. Oui moi du classique j'en ai fait. C'est pour ça que la crasse me va si bien. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Sinon évidemment langue allemande incroyable et la russe pire encore. Surtout quand la folie russe se déchaîne dans la piscine en petit bain chaise roulante style kawai. On comprend rien et pire encore on en redemande on adore ça. La cruauté de la folie du regard du désespoir des attentes familiales et sociales des prises en charges des responsables des désirs inavouables. Tout un corps qui exulte, celui de la troupe transfigurée par un texte par l'épuisement par la baguette terrible de Castorf qui quand même signe la fin de son règne. Qui a marqué, ça brûle encore. Fort.</div>
<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjTxh7yc4MtplzPCqynsY_KT467FBXDY-pVXuo00ytDyXWmlN8_VZxZxV5V5ol7CMiZ8IZhgBMrXVE7zK7rzHhFGqeQcsezu1eeF9T_91-pm3suuzYsaFHmHjiKYBgXb4WZoyXsb4wje3m4/s1600/kara.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjTxh7yc4MtplzPCqynsY_KT467FBXDY-pVXuo00ytDyXWmlN8_VZxZxV5V5ol7CMiZ8IZhgBMrXVE7zK7rzHhFGqeQcsezu1eeF9T_91-pm3suuzYsaFHmHjiKYBgXb4WZoyXsb4wje3m4/s320/kara.jpg" width="320" /></a></div>
<br />Claremaryhttp://www.blogger.com/profile/04997517915012629348noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6396040702913084774.post-69922996916539234672016-06-17T00:54:00.000-07:002016-06-18T02:10:50.460-07:00Bernifal <b>Mad Love: Gilbert has truths to kill you </b><br />
<br />
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<span style="mso-ascii-font-family: Calibri; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-hansi-font-family: Calibri;">Il y a la date de la découverte 1898, et puis le mythe de la fumée en hiver dans le froid. Il y a Breuil qui passe par-là comme il est passé partout et il y a l'excavation à partir des années 30. Le mur magdalénien qui s'ouvrait avec des pierres et pas des portes parce que les planches et la ferronnerie n'existaient pas. Gilbert raconte. Il a ce corps dont la forme est évidente, à l'endroit du passage étroit entre la deuxième et la troisième salle de la grotte: une adéquation parfaite de courbes qui se répondent. Et quand 28 mm, c'est-à-dire trois siècles, sont ce qu'il reste de temps et d'espace à parcourir pour atteindre enfin la plénitude d'une fusion stalactite-stalagmite, Gilbert dit qu'il nous attendra. Pour le moment il énumère: un visage humain de face, un bison de profil, trois mains humaines et trois techniques, un cheval, des chevaux, des biquettes, des mammouths, des maisons, de la fumée, une étoile, des cheveux, un profil, du mouvement, un âne. </span></div>
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<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-ascii-font-family: Calibri; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-hansi-font-family: Calibri;">Et puis il y a aussi des insectes, des stalactites vivantes qui nous pissent dessus leur eau moite de fin des temps, leur eau pure de preuve - calcite, coulure, désastre naturel (une patte géante de stalactites en griffes molle surgit dans un coin. Gilbert rit: on a encore 45000 ans pour fuir l'image écrasante d'un vers de pierre). Tout authentique. Gilbert raconte. L'âne saute, le bison court, le cheval est équipé et les cieux, 50 mètres plus haut. Le sol pendant des années n'était qu'un cloaque dans lequel les corps s'enfonçaient sans électricité. Tout a été comblé: 10 à 80 cm de matière selon les endroits. Les pieds qui glissent un peu quand même, ça va jusqu'à patauger. L'anglaise et ses Converses qui s'agrippent au vieux à son corps défendant à son carnet de notes le nez froissé par l'odeur détestable de poêle à bois jamais vidé. Les traductions qui se font au hasard tant les propos de Gilbert sont automatisés, spontanés. Les blagues en âge de pierre. Le vieux qui drague comme un mec comme un gémeaux le nez plissé de l'anglaise son corps défendant et toutes les filles prises par la main. 82 ans toujours en vie. C'est que Gilbert, Bernifal et 10 000 ans de suspens: une armée de scientifiques doit valider ce qui nous est dit. Le calcaire et la roche nous en diraient bien plus s'ils pouvaient, et puis c'est libre à nous - comme on veut. Gilbert lui veut qu'on le paie en baisers. Il nous a laissé attendre comme il laisse tout le monde attendre devant la porte verte rouillée. On a eu le temps de se dire qu'on savait déjà ce qu'on verrait. Que personne n'y croyait. Que trois poids-lourds étaient passés, au loin. Qu'on voulait le risque de la porte ouverte et de l'accent prononcé. Qu'après tout pourquoi pas bien plus que les ampoulés des couloirs universitaires. Que la boue puait moins que la merde spécialiste. Qu'on faisait partie de ceux qui préfèrent la vache au cénacle. </span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiI5EBwr1GxqK476xFxqJctJK8-dAktBym5c37N4qHgBoqPBCRjYvamw3rQyicSp5xS6cRRYznxMHJ3TzS8yUGDP80PPwj-jV-FmBSBvSKrNhhvDO3DcyPzLhyzlk7GsS-UbWYxtO1e_U3Z/s1600/FullSizeRender%25283%2529.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiI5EBwr1GxqK476xFxqJctJK8-dAktBym5c37N4qHgBoqPBCRjYvamw3rQyicSp5xS6cRRYznxMHJ3TzS8yUGDP80PPwj-jV-FmBSBvSKrNhhvDO3DcyPzLhyzlk7GsS-UbWYxtO1e_U3Z/s320/FullSizeRender%25283%2529.jpg" width="320" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-ascii-font-family: Calibri; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-hansi-font-family: Calibri;"><br /></span></div>
<br />Claremaryhttp://www.blogger.com/profile/04997517915012629348noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6396040702913084774.post-61910320678383250202016-05-11T02:50:00.002-07:002016-05-11T02:50:14.889-07:00Kingdom<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_6dJXnFlVNugsucjYwgG1L6Awp8cZUjNsD4zOrJLwwFHvKP-qjN_v5cy1_83mDVjVeArLUduxU0GSHW-kCiL3V4mtP5zfKfUmcnvD0IcQkAarDsVtvPtHcSYbHLDaWxVzqX04uk7dW40m/s1600/IMG_7100.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_6dJXnFlVNugsucjYwgG1L6Awp8cZUjNsD4zOrJLwwFHvKP-qjN_v5cy1_83mDVjVeArLUduxU0GSHW-kCiL3V4mtP5zfKfUmcnvD0IcQkAarDsVtvPtHcSYbHLDaWxVzqX04uk7dW40m/s320/IMG_7100.JPG" width="320" /></a></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizoqIojMqUChD2QWWAF9mut1XMGZw264gc-dek36jaCeLRgKUhylDhr-QInIqSbriNdoj3fv0NNpN1oPZKhBUcirmD2vLs4hzJXHUUrXC0L9IjiPxGEADApjsWTNPYRJKGDntmmImpvPyn/s1600/IMG_7172.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizoqIojMqUChD2QWWAF9mut1XMGZw264gc-dek36jaCeLRgKUhylDhr-QInIqSbriNdoj3fv0NNpN1oPZKhBUcirmD2vLs4hzJXHUUrXC0L9IjiPxGEADApjsWTNPYRJKGDntmmImpvPyn/s320/IMG_7172.JPG" width="320" /></a></div>
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<a href="https://2.bp.blogspot.com/-50LfjBx-8cY/VzL7HiAEPmI/AAAAAAAADNI/UYagMqlzuhU052qwmyPLyN785nDUUEIqACLcB/s1600/IMG_7115.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="213" src="https://2.bp.blogspot.com/-50LfjBx-8cY/VzL7HiAEPmI/AAAAAAAADNI/UYagMqlzuhU052qwmyPLyN785nDUUEIqACLcB/s320/IMG_7115.JPG" width="320" /></a></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-phm26PY7iL2E0N16f_9Tzza3q_9KO187qZTOd_xqqpBMSvR9PVvYFJNLvvtEib1EtSpIonDrZd3lXIQtlb5Zs_ZtU1VpXYmiJ9j8pQ6i2pjF35U3YpP-_wECnFue4Y3jPaYlxwR0iR-1/s1600/IMG_7164.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-phm26PY7iL2E0N16f_9Tzza3q_9KO187qZTOd_xqqpBMSvR9PVvYFJNLvvtEib1EtSpIonDrZd3lXIQtlb5Zs_ZtU1VpXYmiJ9j8pQ6i2pjF35U3YpP-_wECnFue4Y3jPaYlxwR0iR-1/s320/IMG_7164.JPG" width="320" /></a></div>
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjLOwR9DIbxBp5SqcTVkag9UdVjDIei6R8RtovAkUsOCtLN7aWMwhdjh8uSAMD97XDcf0AM2rdtY31kuboiB1FdDbBg-aj0k399e1qtc8cGL58JLrFouMOzgFR7QOmsxblbXaJgGjTJeTVL/s1600/IMG_7099.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjLOwR9DIbxBp5SqcTVkag9UdVjDIei6R8RtovAkUsOCtLN7aWMwhdjh8uSAMD97XDcf0AM2rdtY31kuboiB1FdDbBg-aj0k399e1qtc8cGL58JLrFouMOzgFR7QOmsxblbXaJgGjTJeTVL/s320/IMG_7099.JPG" width="213" /></a></div>
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<span id="goog_590928828"></span><span id="goog_590928829"></span><br />
<span style="background-color: white; font-family: "trebuchet ms" , "verdana" , sans-serif; font-size: xx-small; line-height: 22px; text-indent: 10px;">//Pictures home and hand made//</span>Claremaryhttp://www.blogger.com/profile/04997517915012629348noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6396040702913084774.post-38333488330298097722016-04-30T01:41:00.000-07:002016-05-11T02:51:07.147-07:00C'était avrilKim GORDON, Girl in a band<br />
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Hannah ARENDT, Walter Benjamin 1892-1940<br />
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Victor HUGO, Choses vues, 1830-1846<br />
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Daniel ARASSE, Le Détail, Pour une histoire rapprochée de la peintureClaremaryhttp://www.blogger.com/profile/04997517915012629348noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6396040702913084774.post-67981114147570092672016-04-20T00:23:00.003-07:002016-04-20T03:25:48.821-07:00Le bois dont les rêves sont faits<b>"Si la photographie était une photo de pose, jamais le cinéma ne serait né, jamais. " </b><br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
Il y aura toujours l'horizon urbain de Paris. La forme très simple des rues qui séparent la ville du bois. La réalité factice ne sera jamais niée, elle sera même accompagnée - jusqu'au ridicule tracé d'une allée. Il y aura les putes, les promeneurs, les joggeurs, les cyclistes, les fous, les exotiques, les furieux, les végétaux, les animaux, les parades nuptiales, la consommation. Il y aura le temps. Le jour, la nuit, l'automne, l'hiver, le printemps, l'été. L'Histoire. Il y aura le rythme. Il y aura les arbres à planter et ceux à faire disparaitre. Il y aura le soleil et la pluie. Il y aura le rire de la fille de Deleuze et un tout petit chaton.</div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"<i>Dans mon travail documentaire, j'ai essayé de trouver des situations de
fiction, non pas au sens où il y aurait des acteurs, mais où la
référence serait la fiction. J'ai essayé de filmer des gens qui étaient
d'une certaine manière travaillés par la mythologie de la fiction</i>." <span class="reference-text">Claire Simon, <i>Les Carnets de Filmer à Tout Prix,</i> 2004</span> </div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le documentaire de Claire Simon est comme un mille feuilles de délicatesse. Pas trop de crème, la texture des couches de pâte brisée est parfaite - elle n'a rien à cacher. La caméra se promène avec la femme qui est l'oeil qui se pose sur le bois de Vincennes. Un oeil amoureux, bienveillant. L'acte de foi comme geste de survie. Le même pour tous, ce postulat, et sa multitude de formes possibles. On entend la voix de la documentariste, son grain qui va si bien avec l'image et avec cet équilibre très précaire que Claire Simon installe entre le réel tel qu'il se voit et la fiction qu'il comprend. La nature, sublime, plus forte que les contradictions sur lesquelles elle s'installe. Les marginaux qui sont ces fous qui vivent dans les bois mais qui sont aussi cette femme mère de Lucas, 9 mois, qui est aux bois comme on serait à la mer, à la montagne, au paradis, en suspens: dans un questionnement très profond quant à sa façon d'être au monde. Présences fantomatiques qui ne nous laisserons pas quitter la salle de cinéma sans s'être incrustés dans un recoin de notre rétine, comme réponse à une question. Le parti pris de Claire Simon - "tout n'est pas donné, tout n'est pas donnable" dit Deleuze qui dit Bergson - la question de l'Université Paris 8, Vincennes: un bâtiment comportant une salle de philosophie qui se trouve à la fois sous la terre et en suspens entre trois bosquets. Cet état de fait: la salle de philosophie la plus écoutée, youtubée, lue du XXe siècle français a été démantelée et enterrée sous le bois de Vincennes. Et le rire de la fille de Deleuze face à un tube de cuivre qui sort de la terre - parce que c'est rhizome-atique - et le film qui sous sa structure chronologique prend en fait cette forme-là. Et cette forme-là, ce mouvement libre de la pensée, est ce qui touche le spectateur, ce qui l'amène à penser le bois, à envisager le rêve. Tout ça ici, aujourd'hui, à Paris. Tout ça pendant que tout le reste se passe. Et l'urgence de Deleuze autant que l'urgence de la barque, de la terre, de la parade nuptiale des tritons. Et la force de l'ensemble. La beauté du cinéma. </div>
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<br /></div>
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<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="360" mozallowfullscreen="" src="https://player.vimeo.com/video/162651080" webkitallowfullscreen="" width="640"></iframe>
Claremaryhttp://www.blogger.com/profile/04997517915012629348noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6396040702913084774.post-84128072741839693612016-04-02T07:49:00.000-07:002016-04-02T07:49:38.182-07:00La Notte - Pipo Delbono @ Bouffes du Nord<b>c'est très important l'échelle internationale</b><br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
Ça a commencé par la lecture d'une lettre du frère de Bernard Marie Koltès à Pipo Delbono. Ou plutôt en préface, tant que toutes les lumières étaient encore allumées, par Pipo qui disait qu'il avait appris sa séropositivité le même mois de la même année que le décès de Bernard. Décès dû au sida. Il y a eu une note d'humour parce que Pipo a soupesé son bide en disant que lui maintenant ça allait. Il y avait aussi l'accent qui faisait que tout ne se comprenait pas nécessairement surtout qu'il mange ses mots ou qu'en fait il s'en fout des mots ou plutôt qu'il est au-delà des mots. Il a dit son mépris pour le public des théâtreux et c'était comme une déclaration d'amour. Tout le long la rage et la haine et l'amour et le désespoir tout ensemble. Son corps en sueur. Le grain de sa voix qui est en réalité celui de toute sa personne. Un monstre. La préciosité d'un moment comme celui-là. La lettre elle avait été écrite en Italie dans les années 2000 environ et on voyait très bien les bateaux et les corps qui tentaient de venir jusqu'aux nôtres. L'envie de noyer dans l'alcool. La blondeur des femmes russes sur les bateaux plus chanceux. Le rouge de leurs lèvres. Le vide des sacs éventrés qui s'échouent sur les plages. Le silence dans la salle et dans les gorges de chacun.</div>
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<br /></div>
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Puis la Notte en italien avec une guitare et quelques gimmicks. Des éclats de rire. Des larmes sans cesse refoulées. Un acteur qui défie le public comme ces lutteurs prêts à en découdre. Morituri te salutant, public parisien. Réveille-toi. Ave, Ave, Ave, je n'ai rien à t'apprendre que tu ne saches mais il faut que tu l'écoutes, c'est le rythme de mon coeur qui bat, c'est l'odeur de ma pisse et de ma transpiration, c'est ma chair usée par ton indifférence. C'est le mec en bas de l'escalier qui est au seuil de la vie avec ses ongles brisés. C'est le flux de la ville et de tous ses camés. C'est la terreur et l'horreur de la modernité. C'est plus haut encore que les ministres. C'est un visage sans jouissance. C'est un massacre intime. C'est la soif que j'ai de ton sang. C'est le besoin que j'ai de ton corps. C'est quand les mots sont foutus et qu'il faut quand même les balancer pour que les choses continuent et que certains s'y rattachent. C'est l'amour qui est dans les yeux, dans les draps, dans le coeur. C'est la mécanique indifférente du crime contemporain. C'est pas possible de se taire. Plutôt crever. Fan culo. La musique et le cri. La question du territoire urbain et de tous ces connards qu'on peut plus supporter, qu'on voudrait frapper, qu'on aimerait baiser. Histoire de tout mettre à plat. Partouze générale. C'est la noblesse de Pipo Delbono et la puissance incroyable de la langue de Koltès. Sa douceur jusque dans le vulgaire. C'est quand le coup de boule et l'hymne à l'amour se rejoignent. C'est l'espoir enfin qu'il reste un souffle de vie dans cette humanité désincarnée. C'est essentiel.</div>
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Lis Koltès. Putain. </div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEglXPbclVoiXLJ-zUs30tel2IVy50OXQf5uH3ePSANgZ5qOoBxTjFunQU2QSerNRyruKoOchVuj_XQRfmAp6T6j7Ufd1B7u_OsrXgkQF99ctryYwOsVhYj-mSZvirQdSXSxQgDMza4mx-8v/s1600/pipo.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="177" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEglXPbclVoiXLJ-zUs30tel2IVy50OXQf5uH3ePSANgZ5qOoBxTjFunQU2QSerNRyruKoOchVuj_XQRfmAp6T6j7Ufd1B7u_OsrXgkQF99ctryYwOsVhYj-mSZvirQdSXSxQgDMza4mx-8v/s320/pipo.jpg" width="320" /></a></div>
<br />Claremaryhttp://www.blogger.com/profile/04997517915012629348noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6396040702913084774.post-85792385130730991132016-03-26T07:03:00.000-07:002016-04-02T07:22:32.913-07:00Exit @ Musée de l'Immigration<b>Ailleurs commence ici</b><br />
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C'était déjà au Palais de Tokyo cet hiver, dans sa mise en espace muséale. C'est-à-dire sous forme de projection dans une salle circulaire et sombre, englobante, où le public s'installe à même le sol, fraternité silencieuse. D was with me. Il y avait eu l'impatience: voir enfin cette oeuvre. Et il y a eu la réception: une émotion qui aurait à voir avec la prise de conscience de ce qui est (les flux humains, économiques, les langues qui meurent, les arbres qui tombent) mais qui serait bien au-delà - conscience d'une sorte de déracinement contemporain de l'être. Les informations présentées sont le détail de ces données connues de tous. Et niées. Pas d'une négation volontaire et désinvolte. Plutôt rangées dans ce coin de l'âme qui a à voir avec la culpabilité plombante dont est pétri cet instantané éternel dans lequel s'inscrivent nos vies. Et qui tout à coup s'installe sans accuser dans un rapport d'horizontalité avec le public. Il n'y a pas d'injonction, pas de condescendance, pas de morale. Il y a les faits, qui sont aussi vrais et relatifs que tous les faits du monde. Il y a le rythme. Et il y a la sensation qui émerge: je suis enfin reliée à mon savoir, je sens ce que je sais. Douleur salvatrice. </div>
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Diller et Scofidio + Renfro, Virilio, la Fondation Cartier. Pour qui connaît, une certaine forme d'évidence formelle (intellectuelle, sensible, artistique, "géographique" - au sens de mise en espace). Le mot d'engagement qui émerge. Mais un engagement qui n'est pas sensationnel et qui permet la liaison. </div>
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Lors de la présentation au Musée de l'Immigration, quelques mots sont échangés. La question de ce que doit être la conservation d'oeuvres aujourd'hui (et des oeuvres d'aujourd'hui), de la portée pédagogique (qui limite si on s'y cantonne), le contexte de la scène artistique. La joie de savoir que les choses continuent et que l'art se fait, malgré les cirques et les foires et les vernissages et les teasers. Le confort d'une certaine disponibilité naïve qui chez moi se dessine de plus en plus comme une arme. </div>
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<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/kyMbF2uuSIw" width="560"></iframe>Claremaryhttp://www.blogger.com/profile/04997517915012629348noreply@blogger.com0