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dimanche 25 avril 2010

Madame Dracula

La Comtesse Elisabeth Bathory, madame Dracula, est de ces mythes impérissables, terreaux aux interprétations les plus folles, source de toutes les dérives artistiques possibles. En tant que bras armée de la condition féminine, on part voir un film comme celui-ci avec tout un tas d'expectatives.

July Delpy se proposant de s'attaquer à ce mythe en tant que réalisatrice principale, rôle titre et auteure de la bande son - il n'en fallait pas tant pour que je me rue dans la salle de cinéma la plus proche.

Le journal de la création de Huston dans mon sac, je me pointe seule, de bon matin (on pourrait m'objecter que la notion de bon matin ne correspond peut être pas aux horaires de la première scéance de cinéma, je m'en fous, c'est mon blog), de bonne humeur.

Et on en a pour notre argent: on s'y révolte contre les mariages forcés et on tremble pour les amours interdites, on rêve d'immortalité, de bains de sang (de vierge, évidemment), on s'exhibe, on s'exclut, on finit seule avec soi même dévorée par des dents autrefois aiguisées, aujourd'hui dépitées.

Alors oui, les costumes et les décors sont d'époque et n'ont rien d'original. Oui, le rythme est décousu. Oui, les méchants sont bien méchants et hommes, pour couronner le tout. Mais ce film touche, trouble: traitant les bonnes vieilles notions de pouvoir, de magie, de féminin et de mortalité de façon directe et percutante, on en ressort plus Barthory que Barthory.

D'autant qu'on se ferait bien ce charmant Daniel Brühl.


There are myths like that, they just repulse and attract you for no reason. Or maybe, to be more precise, they attract you for strange, nearly unacceptable reasons. The story of Countess Barthory is one of those: so many versions of a woman’s life, so many interpretations one could feel nauseous.

So, as a self conscious and proud woman, when you hear about a film dealing with Lady Dracula’s life, you just go and hope for the best, fearing the worst. And, being me, when I discovered Julie Delpy was not only the main actress but also the film-maker and soundtrack writer, I nearly lost my mind and rushed into the first cinema I could find. 

And what’s certain is you get your money’s worth: you’re appalled by forced marriage and you fear for forbidden love, you dream of immortality and blood baths (virgin’s blood, obviously), you expose then ban yourself to and from the world of humans, you end up devoured by teeth that used to be sharp before becoming numb.

So yes the period costumes and settings aren’t original, yes the story is somewhat rambling and yes the evil are evil and men to top it all off but the movie moves you: whilst dealing with the good old notions of power, witchcraft, feminine and death in a direct and trenchant way, it turns the audience into a character more Barthory than Barthory herself. 

Especially since being Barthory means dealing with that charming Daniel Brühn.

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