Peut être l'ai-je mérité ou peut être est-ce la fatalité, toujours est-il qu'il me semble que le cinéma m'aime de moins en moins. Si ce n'est pas une histoire de cycle, je crains qu'il ne s'agisse des prémisses de la fin du monde: que faire lorsqu'on est quasi-futur-ancien-chômeur-pour-la-vie et que le cinéma ne divertit plus?
Hier, B. et moi constations que la grande aventure autonome de l'emploi fait beaucoup moins de sens lorsqu'elle est subie que lorsqu'elle est choisie. Même le magazine Management nous décourageait: nos épaules ne sont pas taillées pour l'entreprise. Alors on s'est dit merde, on avait déjà pas mal bossé, on pouvait se payer une petite toile pour finir la journée en beauté (rapport au fait qu'avec ma carte UGC-Mk2 on n'a rien à payer - B. dit que le prélèvement automatique mensuel c'est quand même un paiement mais c'est qu'elle est rabat joie).
Comme on était en prépa ensemble, on n'a pas besoin de prouver quoi que ce soit à qui que ce soit et, plutôt que d'aller voir un film pseudo intelligent et vraiment ennuyeux, on s'est dit que nos cerveaux supérieurs ne seraient pas souillés par le visionnage de Date Limite, surtout qu'il y a Robert Downey Jr pour le plaisir et Zach Galifianakis (comme dans la série Bored to Death) pour le fun.
C'était sans compter sur la théorie de B. selon laquelle les meilleurs gags sont dans la bande annonce. Ce qui est vrai. Et pire encore quand t'as visionné la bande annonce 15 minutes avant le début du film.
Alors, incapable de vous dire qui du sentiment de Déjà Vu, de la salle comble de chômeurs ayant fait prépa, du rythme improbable ou des valeurs bien amerloques est le plus responsable - je vais me contenter de vous énoncer une évidence (sous entendue dans mes critiques précédentes): en ce moment, avoir une carte UGC illimité, c'est plutôt l'arnaque.
Sinon, ce que j'ai bien aimé, c'est que ça m'a rappelé que dans quatre ans on va se la jouer Kerouac avec C. et qu'il y a des chances que certains gags du film s'intègrent au road trip. I can't wait.
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