Sur les lèvres de tous les réseaux sociaux, dans tous les aéroports, à travers le poids du ciel de Paris, un seul mot hante les esprits: NEIGE.
Très bien, merci.
Et puis, au Musée des Lettres et Manuscrits, une exposition sur Romain Gary, le gaulliste de la littérature française du XXe siècle, l'écologiste misogyne, l'humaniste manifestant contre mai 68, l'homme à femmes et à serpents.
Le rapport avec la neige?
Son refus du consensuel, son panache et sa plume. C'est-à-dire qu'il est impossible de l'aimer tout à fait, quoique je l'adore. Tout comme il est impossible de le détester absolument, quoiqu'il soit pitoyable.
Alors que la neige semble passionner tout le monde.
Romain Gary qui dit que la littérature ça peut être une question de survie à toute allure entre deux missions. Romain Gary qui dit que la littérature ça peut être un remaniement éternel, 15 tentatives ratées d'une même page. Romain Gary qui est un théâtre anglais et un poème français, l'amour d'une mère et des couilles en or castrées. Romain Gary qui est une angoisse et un fantasme, ses cigares et ses bagouzes, son mépris du nouveau roman et son amour pour une certaine France, ses désillusions européennes et ce qu'il incarne.
Alors que la neige ça fond, ça dure à peine une saison, et tout le monde s'en fout.
Mais Romain Gary n'a jamais eu « Aucun rapport avec Jean Seberg ».
Alors que la neige en a avec Noël.
Donc: Adieu Romain Gary.
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