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mercredi 19 janvier 2011

Wow

Je voulais aller au cinéma avec J. et je savais que c'était un film français moins pire que les autres. Et JP Rouve, je le (vous) trouve très beau. Et c'est l'histoire d'un écrivain qui cherche l'inspiration et puis la force d'écrire. Sans compter que Poupoupidou et sa voix de velours râpé.

Ce qui est certain, c'est qu'on est loin de la facilité des Petits Mouchoirs et autres Amélie. L'image et la bande son sont belles, l'hôtel aphrodisiaque et la biscuiterie-loft à la fois paradisiaque, superficielle et absolument chiadée. On regrette un peu les paillettes sur l'ipod mais on se dit qu'il est possible d'avoir bon-mauvais (ou mauvais-bon) goût. On pense un peu à Blonde de Joyce Carol Oates (bien mieux écrit). On déteste certains dialogues et on est déçu par de grosses ficelles mais le gendarme. Oui, le gendarme.

Et puis on pense à Chuck Klosterman, qu'on aime bien et qui dit que la Marylin d'aujourd'hui est Pamela et pas Madonna. Parce que Pamela n'est pas dans la même volonté de plagiat que Madonna. On se dit que c'est con parce que Marylin est encore bien d'actualité, derrière tous nos gestes et dans le creux de nos craintes les plus enfouies alors que Pamela est déjà périmée. C'est qu'il faut mourir, comme Lolo Ferrari, dans un mystère absolu et pathétique (ce sont vraiment ses seins?) pour être assimilable au mythe. Roland Barthes le savait bien, rue des Ecoles.

Tout ça pour dire qu'il y a une ressemblance évidente mais pas flagrante, transcendée par un corps: du lait, souple et ferme, comme une anguille aux pieds d'argile. De même qu'il y a la biscuiterie et le vespa étoilés et/mais le "journal", les "livres" et la présence fantomatique. Je crois qu'au fond, on a vraiment bien aimé.


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