"Culture: creating order around the wound"
C. je ne le vois pas souvent parce qu'il n'est pas joignable d'un coup de carte imaginaire. C. pourtant je le connais depuis longtemps. Pas très bien, pas très beaucoup mais avec la réalité propre aux échanges entre témoins d'un même passé. Ne sachant pas où fuir le froid d'un lundi mordant comme on n'en avait pas eu depuis au moins un mois, j'ai fait valoir mon Pompidou-pass, dans l'espoir d'accéder enfin à Elles qui me tentaient depuis au moins un an. Parce qu'il n'avait jamais admiré la vue, il a accepté.
Très rapidement, il a dit tout ce qu'il y avait à dire, quelque chose comme "la journée de la femme". Et puis, on a commencé à marcher dans les salles, en tentant au maximum de fuir un bus d'adolescents hystériques qui trouvaient ça vulgaire, les hommes habillés en femmes. Ce qui était drôle dans la démarche, c'était que j'avais récemment vu Photos, Femmes, Féminisme et que j'en étais sortie fatiguée, informée et neutre. Là, il y avait un infini des possibles à l'exception de l'indifférence. Du violent du sage, de l'inégal et du joli, de l'inutile à l'agréable en passant par la salle de bain des Arcs. J'ai beaucoup aimé les textes: celui de Louise Bourgeois sur le rouge et le passage de Woolf dans le déterminant Room of one's own. De Louise Bourgeois aussi, les œuvres en extrême tension qu'on voudrait toucher, caresser, englober parfois. Le parcours thématique est intéressant. Les oeuvres toujours déroutantes. Reste que ça finit en février 2011 et que c'est tant mieux. Qui voudrait d'une éternité de schisme?
Si le risque d'enfermement existe: n'exposer que des femmes pour faire saillir leurs différences d'avec les hommes. Il parle tellement mieux à mes sens que toutes les listes de dates et de noms.
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